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  1. Salve de plaintes civiles contre UBS qui elle-meme porte plainte contre HSH.
    Banques clientes et actionnaires mécontents entament des poursuites.
    Alors que UBS a réussi à faire passer sa recapitalisation controversée à l’assemblée générale mercredi, une nouvelle étape pénible s’ouvre pour la grande banque: celle des plaintes civiles de clients et d’actionnaires.
    Mardi, la banque allemande HSH Nordbank a annoncé qu’elle lançait des poursuites judiciaires contre UBS. Elle accuse la banque zurichoise d’avoir revendu ses produits les plus «toxiques» à ses clients, dont la banque allemande faisait partie. Le groupe hambourgeois ne mâche pas ses mots: «UBS semble avoir approuvé des décisions de placement dont il a été le seul bénéficiaire, aux dépens de ses clients.» UBS avait vendu en 2002 à HSH un portefeuille de 500 millions de dollars de véhicules complexes de dette titrisée «subprime», que la grande banque gérait pour le compte de sa cliente. Le placement se composait de CDO, ou paniers de tranches de dette titrisée. Ils contenaient des CDS, sorte de polices d’assurance qui servaient en fait à couvrir UBS contre le risque de défaut sur un de ses portefeuilles de titres hypothécaires de 3 milliards de dollars, selon le Wall Street Journal. Si la valeur du portefeuille de UBS se détériorait, HSH essuyait des pertes, tandis que UBS réalisait des gains. La banque allemande réclame au moins 275 millions de dollars de dommages et intérêts, soit le montant des pertes qu’elle a encourues au profit de UBS, qui a doublé ses gains avec ce produit sur le dos de HSH, selon cette dernière.
    Mercredi, UBS contre-attaquait en déposant à son tour à Londres une plainte contre HSH Nordbank, insistant que la transaction avait été «longuement négociée» au préalable avec le client, qu’il n’y avait pas de violation de contrat, et invitant la banque hambourgeoise à une procédure d’arbitrage.
    Une menace à 10 milliards
    Les banques, municipalités américaines et investisseurs victimes de pareilles situations se tournent désormais vers la justice pour attaquer les banques – principalement Citigroup (C), Merrill Lynch et UBS – qui ont vendu le plus de produits «toxiques», à savoir essentiellement des CDO, à la qualité nettement plus mauvaise que promis.
    En décembre, Barclays avait attaqué Bear Stears et deux de ses gérants de fonds, affirmant avoir été mal informée au sujet d’un placement. Deutsche Bank fait l’objet de plus de 40 poursuites en Allemagne pour avoir mal conseillé ses clients, des collectivités publiques pour la plupart, au sujet de produits de taux d’intérêt (swap) en réalité extrêmement spéculatifs, selon The Economist.
    En parallèle, des plaintes collectives – ou «class actions» – menacent UBS. Pierre Nothomb, fondateur de Deminor à Bruxelles, et son représentant à Genève, Elie Nada, ont proposé en décembre aux actionnaires européens de se rallier à une «class action» en cours aux Etats-Unis, menée par l’étude Spector Roseman & Kodroff. Pour l’instant, ils n’observent pas de ralliement massif en Suisse. Les actionnaires intéressés ne correspondaient pas toujours aux critères, assez rigides, pour participer à ces procédures américaines. Mais la menace aux Etats-Unis est réelle: l’étude qui a initié la «class action» outre-Atlantique, Coughlin Stoia Geller Rudman & Robbins, espère collecter pas moins de 10 milliards de francs de UBS, au nom des actionnaires qui s’estimeraient lésés.
    http://www.letemps.ch/template/finance.asp?page=23&article=226594
    UBS à son tour porte plainte contre HSH Nordbank
    L’UBS a déposé plainte à Londres contre la banque allemande HSH Nordbank. Celle-ci avait elle-même porté plainte lundi contre l’établissement suisse pour avoir subi une perte à cause d’un produit financier lié au marché immobilier américain.
    La banque attend le verdict « sereinement », a déclaré Peter Kurer, membre de la direction de l’UBS, s’exprimant lors de l’assemblée générale de mercredi en réponse à un actionnaire.
    La banque HSH Nordbank se vante sur son site internet d’être un spécialiste en matière de conseiller international en matière de produits structurés. « Nous avons rempli tous nos engagements et la banque a fait des bénéfices ». « Maintenant elle met la pression juste avant l’assemblée générale extraordinaire, je suppose que ça fait partie du jeu », a ajouté M. Kurer.
    La banque basée à Hambourg avait déposé sa plainte devant la Cour suprême de l’Etat de New York. Elle demande 275 millions de dollars de dommages et intérêts. Personne n’a pu être atteint à la HSH mercredi matin pour une prise de position.
    http://www.romandie.com/infos/news2/200802271353030AWPCH.asp

  2. La finance des événements rares

    La crise du « subprime » est désormais entrée dans sa phase 2. Cet été, c’est le marché interbancaire, sur lequel l’argent s’emprunte à court terme, qui s’était soudain tendu, empêchant les banques de refinancer leurs prêts à long terme. Depuis quelques semaines, ce sont les rehausseurs de crédit, dont le métier est d’assurer les créanciers contre le risque de défaut, qui flanchent. Les banques qui comptaient sur ces assurances risquent de devoir essuyer une nouvelle série de pertes sèches, et la crise pourrait se prolonger de quelques trimestres.
    En fait, la crise a sanctionné un type particulier d’investissement : le pari contre les événements rares. Les banques, qui empruntaient des liquidités à court terme pour prêter à long terme à taux supérieur, pariaient sur le fait que le marché monétaire serait liquide, ce qui est presque toujours le cas. De même, les rehausseurs de crédit ont encaissé les primes d’assurance en échange d’une garantie d’intervention dans le cas peu probable d’une crise généralisée. Autre exemple, le « carry trade » yen-dollar. Cette stratégie consistait à emprunter en yens pour prêter en dollars, empochant ainsi la différence de taux d’intérêt entre les deux pays en s’exposant au risque d’une dévaluation du dollar, envisageable à moyen terme mais très peu probable à l’horizon d’un mois.
    Jusqu’à l’été dernier, de nombreux investisseurs ont donc gagné de l’argent en s’exposant au risque d’une crise improbable. Ils se sont comportés comme des assureurs vendant des polices contre les catastrophes naturelles : 99 années sur 100, on empoche des primes. La centième, il faut payer.
    Cet engouement pour la finance des événements rares obéit à des logiques spécifiques. La première est que, de par leur rareté, les conséquences de ces événements sont difficiles à prévoir. Bien des acteurs semblent avoir ignoré à quel point le dégonflement de la bulle immobilière les toucherait. Les investisseurs semblent avoir négligé le fait que les paris qu’ils faisaient les exposaient à du risque en phase avec la macroéconomie. En effet, les défauts tendent à se produire pendant des périodes de ralentissement économique, au moment précis où l’investisseur souhaiterait se couvrir. Cet aspect toxique des CDO aurait dû dissuader davantage les investisseurs. Une étude de l’université de Harvard montre que, sur la période 2005-2006, le risque d’éclatement anticipé par le marché actions suggérait que les dérivés de crédit étaient clairement surévalués(1).
    L’ignorance de ces deux effets tient pour partie à l’absence de données historiques. Il est commun en finance d’estimer les risques futurs en utilisant le passé comme représentation des scénarios possibles. Or non seulement les CDO sont des produits récents, mais il faut de plus remonter aux années 1930 pour observer un décrochage des prix immobiliers d’une ampleur similaire à celle observé actuellement. C’est la nature même des événements rares de ne pouvoir être appréhendés par analogie avec le passé.
    Ensuite, la finance des événements rares s’est nourrie des incitations perverses mises en place dans le secteur bancaire. Refuser le jeu de la production massive de CDO n’était tout simplement pas une option attirante pour un dirigeant de banque aux bonus « benchmarkés » par les résultats des concurrents. Avoir « raison » avant les autres était même une option très coûteuse. Une génération de patrons a fait le pari que la bulle immobilière éclaterait après son départ.
    Quelles leçons en tirer ? Les banquiers devraient s’inspirer des « hedge funds », qui ont montré une remarquable résilience au cours de la crise. S’ils ont plutôt bien résisté, c’est en partie parce qu’ils sont gérés par des managers tenus de voir plus loin que leur bonus de fin d’année. Par contrat, leur fortune est souvent largement investie dans le fonds, et pour longtemps. Or, sur longue période, même des événements rares ont une chance significative de se produire. Pour les gérants de « hedge funds », la tentation de parier sur l’absence d’événements rares est donc plus faible. Les patrons de banques n’ont apparemment pas été aussi précautionneux.
    http://www.lesechos.fr/info/france/4693072.htm

  3. La crise financière va causer des pertes de 600 milliards de dollars, selon UBS

    Les banques et les courtiers devraient spécifiquement afficher un déficit de 350 milliards de dollars. Or, les établissements financiers n’ont encore dévoilé que 160 milliards d’exposition et de dépréciations.
    Selon les experts de la banque suisse, la crise financière est encore très loin d’être terminée.
    Le chiffre a de quoi faire peur : 600 milliards de dollars de pertes, c’est ce que va coûter l’actuelle crise financière selon les analystes du géant bancaire suisse UBS, lui même touché par cette tempête qui l’a vu afficher en 2007 les premières pertes de son histoire après d’énormes dépréciations d’actifs nécessitant le lancement d’une augmentation de capital géante.
    Les banques et les courtiers devraient spécifiquement afficher un déficit de 350 milliards de dollars. Or, les établissements financiers n’ont encore dévoilé que 160 milliards d’exposition et de dépréciations.
    Autant dire que si l’on craint les experts d’UBS, la crise née l’été dernier des problèmes du « subprime », les prêts hypothécaires à risque aux Etats-Unis, est loin d’être terminée.
    http://www.latribune.fr/info/La-crise-financiere-va-causer-des-pertes-de-600-milliards-de-dollars-selon-UBS-~-ID9819F3BC0B79249FC12573FE004A5466

  4. AIG, premier assureur mondial, publie des pertes historiques

    La crise fait désormais des dégâts bien au-delà du seul secteur bancaire.
    La plus grande compagnie d’assurance du monde, AIG, a choqué jeudi soir le monde de la finance en affichant les plus lourdes pertes trimestrielles de ses 89

  5. Pour finir sur AIG, à la fin de l’année dernière, AIG garantissait 61,4 milliards de CDO, y compris des CDO liés aux crédits « subprimes ». Le 11 février dernier, l’assureur a annoncé que les produits dérivés ont diminué de 4,88 milliards de dollars en octobre et en novembre, quatre fois plus que ce qu’ils avaient prévu.
    http://www.boursorama.com/conseils/detail_conseils.phtml?&symbole=1rPAAIG&news=5210741

    4.000 milliards de dollars d’immobilier US sont sous CDO

    Comme la majorité des CDO sont libellé en dollar, la simple chute du dollar aura un certain impact sur la valeur de ces dérivés de crédit en Europe en plus de la chute de l’immobiler qui impacte la valeur des CDO et autres ABS. Désormais, selon UBS, la perte sera de 70% sur les prets non rembourses contre un risque precedemment calculé de 30%!

    Les débiteurs menacés contestent dorénavant leur expulsions devant les juges. Or, les creances ayant ete revendues 9/10 fois et 85% des émetteurs originels ayant fait faillite, les documents ne sont pas en règle et souvent les juges rejettent les saisies aux USA.

    Résultat, certains CDO ont perdu 90% ou plus de leurs valeurs et sont surtout invendables.

    La vraie crise du subprime commencera réellement le 1er mars a grande echelle en raison du plan Bush qui a ete refuse par les états et nombre de créanciers privés. Une nouvelle vague d’expulsion est à craindre dans les mois qui viennent.

    Ajoutons que la facture essence et chauffage aux USA a augmenté cette année de 2800 dollars en moyenne, les produits importes de 14 %, l’alimentaire de 10%, les dépenses contraintes représentent 69 % des revenus, les emprunts a taux variables explosent a la hausse (+30% de carte de crédit).
    Par contre, les salaires ont augmenté de 2.1% et mais le portefeuille action « américain » a perdu 15% en 6 mois. 18% ont du mal a payer rembourser les dettes de leur carte de credit et 12% leur emprunt immobilier

    Que se passera-t’il quand la récession frappera ?

  6. Après les subprimes, la prochaine crise risque d’être l’immobilier commercial lui aussi gagée à coup de CDO.
    La prochaine bombe bancaire l

  7. AIG en lourde perte doit renforcer massivement son bilan
    Le premier assureur mondial a accusé une perte de 7,81 milliards de dollars au premier trimestre, plus forte qu’attendu, en raison de 9 milliards de dépréciations dans des produits dérivés adossés à des créances hypothécaires. AIG compte lever à terme jusqu’à 12,5 milliards de dollars.
    La crise des « subprime » coute très cher à l’américain AIG. Le premier assureur mondial, a accusé une perte trimestrielle record, plus forte qu’attendu, en raison de 9 milliards de dollars de dépréciations dans des produits dérivés adossés à des créances hypothécaires. Fort d’une perte nette de 7,81 milliards de dollars, après un bénéfice de 4,13 milliards de dollars un an plus tôt, AIG a également annoncé lever 7,5 milliards de dollars sur le marché via une augmentation de capital, avec pour objectif de lever à terme 12,5 milliards de dollars, grâce à une opération financière qui interviendra ultérieurement. Ces opérations permettront de « fortifier le bilan et avoir une flexibilité financière accrue », a expliqué AIG.
    Au premier trimestre, AIG a dû déprécier dans ses comptes 9,11 milliards de dollars, dont plus de la moitié concerne son portefeuille de contrats assurant le risque de crédit (CDS) des entreprises. Le groupe a aussi précisé avoir perdu 6,09 milliards de dollars en capitaux investis, « principalement en raison de la dégradation rapide et sévère de la valorisation de plusieurs titres adossés à des créances hypothécaires mais aussi d’autres produits financiers structurés ». Par action, la perte du trimestre s’établit à 3,09 dollars. Hors éléments exceptionnels, AIG a dégagé un bénéfice par action de 0,93 dollar alors que les analystes attendaient 1,48 dollar, selon Reuters Estimates.
    Dans la foulée de ces annonces, l’agence de notation financière Standard and Poor’s (SP) a abaissé d’un cran les notes principales d’AIG, qui passent de « AA » à « AA-« . La notation de la filiale indirecte d’AIG, ILFC (loueur d’avions), a également été abaissée, de « AA- » à « A+ ». Ces notes sont placées sous surveillance en vue d’un abaissement supplémentaire, l’agence attendant par ailleurs que soit achevé le plan de 12,5 milliards de dollars de levée de capitaux. « Si AIG n’avait pas annoncé ce plan d’augmentation de capital, nous aurions dégradé les notes de deux crans », a indiqué l’agence.
    Il s’agit du deuxième trimestre consécutif de pertes pour AIG, qui avait perdu 5,3 milliards de dollars au quatrième trimestre 2007. La division assurance générale affiche un bénéfice opérationnel de 1,33 milliard, en baisse de 56% sur un an, l’assurance vie est en perte de 1,83 milliard (bénéfice de 2,28 milliards un an plus tôt)les services financiers en perte de 8,77 milliards (bénéfice de 292 millions un an plus tôt), et la gestion de portefeuille en perte de 1,25 milliard (bénéfice de 758 millions un an plus tôt).
    Afin de mieux faire passer la pilule AIG a décidé d’augmenter son dividende trimestriel de 10% à 0,22 dollar par action, une décision qui a surpris certains spécialistes. « Pourquoi à la fois diluer ses actionnaires et augmenter le dividende? Comment peut-on justifier de telles décisions? C’est une des choses les plus insensées que je n’ai jamais vu de ma vie », a estimé William Smith, directeur général de Smith Asset Management -établissement qui ne détient pas de titres AIG, cité par l’Agence Reuters.
    A la Bourse de New York, l’action AIG chutait de 6,52% à 21,27 dollars lors des échanges électroniques suivant la clôture de la séance de jeudi.
    http://www.latribune.fr/info/AIG-en-lourde-perte-doit-renforcer-massivement-son-bilan-~-ID87E2CBDB014E2CFAC12574440018AD1E

  8. AIG: nouveau scandale à l’horizon?
    Le gendarme de Wall Street, la Security and Exchange Commission (Sec), mène une enquête sur d’éventuelles surévaluations de contrats liés au « subprime » au sein du numéro un américain de l’assurance, American International Group, selon le «Wall Street Journal». La Sec s’interroge sur la façon dont AIG aurait valorisé des swaps de défaut de crédit (CDS), dont certains étaient adossés à des « subprimes ». En conséquence, AIG est en fort recul de 5,22% à 34,51 dollars à New York.
    Le quotidien a précisé que les autorités du Département de la Justice à Washington ainsi que celles de l’Etat de New York ont demandé à la Sec de leur transmettre des éléments d’informations sur AIG, dans le cadre d’une enquête pénale.
    Le spectre d’un nouveau scandale comptable plane sur le numéro un américain de l’assurance, après l’affaire de 2006, qui s’était soldée par le paiement de 1,6 milliard de dollars de dédommagement par AIG. Cette mésaventure avait abouti au départ du patron historique du groupe, Maurice Greenberg.
    Au premier trimestre 2008, le groupe a enregistré la plus grosse perte trimestrielle de son histoire, 7,8 milliards de dollars en raison de dépréciations d’actifs liées aux « subprimes ».
    http://www.boursorama.com/conseils/detail_conseils.phtml?&symbole=1rPAAIG&news=5578296

  9. Le marché des CDO toujours en chute libre
    Les pertes sur les CDO s’élèvent à 220 milliards de dollars depuis le mois d’octobre 2007 sur les 400 milliards de pertes aujourd’hui recensées sur le marché du crédit (principalemnt sur les subprimes). Les pertes en question concernent 36% des CDO portant sur des crédits US vendus depuis 2003 et 19.3% de tous les CDO.
    Le marché des CDO est totalement mort aujourd’hui côté émetteur faute d’acheteurs. Les émissions de CDO depuis le début de l’année s’élèvent à 1 milliards de $ contre 227 milliards de $ l’année dernière. Cela a pour conséquence de rendre beaucoup plus difficile le fonctionnement du marché du crédit car les banques ne peuvent plus revendre facilement les crédits qu’elles consentent à leur clients car elles sont obligées d’utiliser leur fond propre comme garantie à hauteur de 8% du montant prété.
    Aujoutons que la crise des subprimes est loin d’être terminée, les rehausseurs de crédit cherchant un compromis avec les banques US pour éponger encore 125 milliards de dollars de pertes.
    Concernant les notations de ces agences de crédit, Moody’s a ôté le Trilpe A (« AAA ») aux deux principaux rehausseurs de crédit. MBIA voit sa note dégrader de cinq plots, contre trois pour Ambac.
    Quand à l’agence de notation Fitch Ratings, elle a simplement supprimé les notes attribuées aux deux premiers rehausseurs de crédit américains, MBIA et Ambac, qui avaient cessé de communiquer à l’agence d’évaluation financière des informations permettant leur notation.
    Suite à cette annonce, UBS, RBS et le Crédit Agricole, semblent les banques avec le portefeuille le plus exposé.
    Les principales banques et assureurs annoncent encore des pertes importantes pour le deuxième trimestre.
    AIG : 7.8 milliards de dollars
    Merrill Lynch : 5.4 milliards de dollars
    CitiGroup : 8.9 milliards de dollars
    Lehman Brothers : 2.8 milliards de dollars
    Credit Suisse : 1 à 1.3 milliards de francs suisse
    UBS : Morgan Stanley prévoit pour l’UBS une perte de 3 mrd CHF au deuxième trimestre. De son côté, Lehman Brothers estime les amortissements à 5,5 mrd USD et la perte à 2,2 mrd USD. La Bank of America est la plus pessimiste, avec une perte au deuxième trimestre de 7,5 mrd USD.
    Les banques européennes seront encore fortement touchées : Fortis ayant plongé de 20% Jeudi à l’annonce de son augmentation de capital surprise et Natixis décrochaient lourdement vendredi de 6.5%à l’annonce de nouvelles pertes.
    BNP Paribas a perdu 3,41 %, le Crédit Agricole 5,08 %, la Société Générale 4,84 % et Dexia 10,39 %.

  10. La dégradation de la notation de MBIA va entrainer un surcout de 7.4 milliards de $ pour la société pour payer ses garanties.
    MBIA possède encore 15.2 milliards de dollars d’actifs disponible dont 4 milliards en cash et placement à court terme, 1 milliards en collatéral et près de 10 milliards en titres.
    La valeur de la société a plongé de 13% à l’anonce de son changement de rating
    Les vendeurs de CDS demande désormais une surprime de 42.5% pour garantir un pret à 5% par an pendant 5 ans sur MBIA et 38.5% sur AMBAC.
    http://www.reuters.com/article/companyNews/idUKN2434400320080624?symbol=ABK.N

  11. Un cauchemar menace les protections de crédit
    C’est un marché considérable, 62 000 milliards de dollars. Et cela peut devenir un cauchemar, selonBloomberg Markets. Le marché des CDS (credit default swaps) permet à l’acheteur de spéculer sur le défaut d’un débiteur et au vendeur sur l’amélioration du crédit de ce débiteur. JP Morgan y est le plus actif. C’est d’ailleurs à cause de ce marché que la Fed est intervenue dans la crise de Bear Stearns. Aucune agence n’est responsable de sa surveillance et les acheteurs de cette assurance de crédit n’ont pas besoin de détenir l’actif qu’ils veulent protéger. La menace est conjoncturelle. Car les défauts de paiement vont augmenter ces prochains mois. Le taux de défaut a plongé de 10,7 à 1,5% depuis 2002. Il devrait quadrupler d’ici à avril 2009. La crise financière risque de se compliquer encore davantage. Car les hedge funds investissent massivement dans ces produits CDS et il est inconcevable qu’une banque centrale intervienne pour les protéger.
    http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=235326
    UBS pourrait perdre 1.3 milliards de $ sur un contrat CDO avec le Hedge Fund Paramax Capital International qui ne possède que 200 millions de $ de capital.
    http://www.ft.com/cms/s/0/98d7521c-479b-11dd-93ca-000077b07658.html

  12. Les banques japonaises rattrapées par la crise des subprimes. Mizuho (une des plus grandes banques japonaises) a perdu 7 milliards de dollars sur les CDO.
    Mizuho avait aussi investi 1.2 milliards de dollar pour la recapitalisation de Merrill Lynch en janvier et dont l’action a perdu plus de 70% depuis.
    http://businessmirror.com.ph/index.php?option=com_content&view=article&id=1493:mizuho-7-billion-loss-turned-on-aardvark-cdo-made-in-america&catid=46:bloomberg-specials

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