Les groupes français Dassault Aviation et Thales, ainsi que l’espagnol Indra, ont annoncé mercredi avoir remis aux ministères de la Défense français et espagnol une offre commune pour fournir des drones de surveillance MALE (moyenne altitude longue endurance).
Ce projet entre en concurrence avec le projet « Advanced UAV » d’EADS, auquel une étude a été confiée en 2007 par la France, l’Allemagne et l’Espagne sur une réduction de risques de 57 millions d’euros.
« Les premiers systèmes pourraient être opérationnels dès 2012 », soulignent les trois partenaires dans un communiqué commun. Le projet s’appuie sur la plate-forme développée par l’israélien IAI.
Si la production et le développement des drones sont largement dominés par l’industrie américaine, plusieurs pays se sont néanmoins lancés avec succès dans la compétition, en particulier Israël, qui possède une longue expérience, grâce au fait que son espace aérien n’est contrôlé que par les militaires, ainsi que la France.
« Cette offre pragmatique et très compétitive permettrait aux deux pays, qui ont les mêmes besoins opérationnels, de s’équiper chacun, à très court terme, d’un système de drones longue endurance de surveillance de théâtre », assurent les trois sociétés.
Le projet de Dassault représenterait « une solution plus rapide et engageant moins de ressources et de budgets » que l’offre proposée par EADS, selon un porte-parole de Dassault Aviation.
Dans le projet Advanced UAV, qui vise une éventuelle mise en service opérationnel en 2015, « on bâtit quelque chose qui répond à un besoin, qui nécessite un certain nombre de développement, pour une utilisation qui va durer 20 ou 25 ans », commente pour sa part un responsable d’EADS. Sur demande des Etats, une proposition pour le développement de la production a été élaborée et remise lundi dernier.