La production d’or en Afrique du Sud a chuté de 16,8% au premier trimestre 2008 par rapport à la même période l’an dernier, a annoncé mardi la Chambre des mines.
Principales raisons d’une telle dégringolade : la crise énergétique qui sévit dans le pays depuis janvier dernier.
L’Afrique du sud est le premier producteur d’or au monde et l’or constitue sa première source de devises étrangères.
Le secteur aurifère sud-africain représente 7,5% des exportations du pays et emploie 168.860 personnes à l’heure actuelle. Longtemps premier producteur mondial d’or, l’Afrique du Sud vient d’être détrônée par la Chine.
‘ »Au premier trimestre de 2008, la production d’or en Afrique du Sud a diminué de 15,6% à 52.228 kilogrammes, comparé au dernier trimestre 2007. Sur une base annuelle, le déclin de la production d’or s’est établi à 16,8% », selon un communiqué de l’institution qui représente les groupes miniers.
« La crise énergétique nationale, qui a conduit à la fermeture des mines du 25 au 31 janvier, est la raison principale de cette chute de la production », estime la Chambre des mines.
Pour rappel, la compagnie publique d’électricité Eskom – dont les infrastructures vieillissantes n’arrivent plus à répondre à la demande – a procédé en janvier dernier à des délestages quasi-quotidiens, provoquant une paralysie des mines pendant plusieurs jours. Elle a ensuite imposé un rationnement de 10% de la consommation énergétique des mines, ramené à 5% récemment.
En février, le groupe minier Gold Fields avait indiqué que la crise énergétique qui frappe l’Afrique du sud pourrait lui coûter un cinquième de sa production à long-terme et l’obliger à supprimer près de 7.000 emplois dans ce pays.
Pour diminuer de 10% sa consommation d’énergie jusqu’en 2012, comme le réclame la compagnie publique d’électricité Eskom, Gold Fields estime qu’il n’aura pas d’autre choix que de fermer certains puits.
« En conséquence (…) les opérations de production dans les mines sud-africaines de Gold Fields pourraient décliner de 15 à 20% à partir de juin », avait alors informé la compagnie dans un communiqué. « Le nombre total d’employés et de sous-traitants potentiellement affectés sera de 6.900 sur un total de 53.000 », ajoutait le groupe. « La production de Gold Fields pour le premier trimestre 2008 devrait être de 20 à 25% inférieure au dernier trimestre 2007 », soulignait également la compagnie.
Les arrêts de production laissent craindre de plus en plus le recours à des licenciements, Eskom ayant averti que la pénurie d’électricité risquait de durer jusqu’en 2013. « Notre principal souci est que les travailleurs ne subissent pas les conséquences d’une crise provoquée par l’irresponsabilité (des autorités), dont les travailleurs ne sont pas eux-mêmes responsables », avait déclaré en janvier dernier Patrick Craven, porte-parole du Congrès des syndicats sud-africains (Cosatu), principale centrale syndicale du pays.
« Nous réaffirmons que la responsabilité est celle du gouvernement qui n’a pas écouté les mises en garde. Il devrait maintenant débloquer des fonds pour assurer l’approvisionnement en électricité et sauver des milliers d’emplois. »
Le gouvernement avait alors reconnu être confronté à une « urgence nationale » et présenté ses excuses pour ne pas avoir développé à temps ses infrastructures électriques, dépassées par le boom de la croissance économique de ces dernières années.
Lors de sa visite officielle en Afrique du Sud, en février 2007, Vladimir Poutine avait quant à lui annoncé que la Russie livrerait du combustible nucléaire à l’Afrique du Sud, suite à la signature d
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