Adidas : le Crédit Lyonnais au Tapie !

Kimono_judo_adidas_ultimate_blanc Comme quoi l’habit fait tout de même parfois le moine … et le Crédit Lyonnais aurait du s’en méfier, étant conduit désormais au tapis … à cause d’un dénommé Bernard au nom prédestiné …

Le tribunal arbitral chargé de solder le litige opposant depuis 13 ans (chiffre oh combien symbolique !) dans le dossier Adidas, Bernard Tapie et le Consortium de réalisation (CDR) gérant le passif du Crédit Lyonnais, a condamné vendredi ce dernier à verser 285 millions d’euros à l’ancien homme d’affaires.

Ah, au fait, j’oubliais de vous dire – même si ceci ne doit avoir, bien évidemment aucun rapport – Jean, le fils de Nicolas Sarkozy devait faire ses débuts de comédien en janvier 2008 dans la pièce Oscar, au théâtre du Gymnase. Le monde est parfois petit : le deuxième fils du président de la République devait avoir pour partenaire la fille de Bernard Tapie, Sophie. Mais à la suite, Sarkozy père aurait « convaincu » Sarkozy fils de ne pas donner ainsi sa vie en spectacle …

« Les arbitres allouent aux liquidateurs du groupe Tapie une indemnité en principal de 240 millions d’euros, au titre du manque à gagner, et une autre indemnité de 45 millions d’euros au titre du préjudice moral« , selon le texte du communiqué.

Le tribunal « retient la responsabilité des banques (SDBO et Clinvest) – dont le CDR est l’héritier – dans le cadre de sa mission de défaisance au titre de l’exécution du mandat de vendre Adidas qui leur avait été confié par le groupe Tapie en 1992-93 ».

Pour rappel, le mot « défaisance » désigne le cas où une société commerciale ayant émis des obligations (emprunt obligatoire en prévoit le remboursement par une personne tierce.

« Le tribunal estime que deux fautes ont été commises par les banques : d’une part un manquement à l’obligation de loyauté incombant au mandataire, en n’informant pas suffisamment le mandant, d’autre part une violation de l’interdiction de la banque mandataire, de se porter contrepartie en achetant directement ou indirectement le bien qu’elle est chargée de vendre », poursuit le communiqué.

Après de nombreuses

(6 commentaires)

  1. Jeudi 17 Juillet 2008
    Tapie: Bayrou mouille Sarkozy
    Par Maud PIERRON
    leJDD.fr
    François Bayrou a de nouveau dénoncé, en des termes très durs, la décision du tribunal arbitral qui a condamné le CDR (qui gère le passif du Crédit Lyonnais) à verser 285 millions d’euros à Bernard Tapie la semaine dernière. Le centriste a parlé d’une « opération d’intoxication » et suggéré que l’ancien président de l’OM avait bénéficié de la protection de Nicolas Sarkozy dans cette affaire.
    Reprenant son cheval de bataille de la présidentielle, François Bayrou s’est posé jeudi matin en pourfendeur des petits arrangements entre amis, des inégalités et du creusement de la dette. Et c’est la décision du tribunal arbitral vendredi dernier, condamnant le CDR (Consortium de réalisation, qui gère le passif du Lyonnais) à verser 285 millions d’euros à Bernard Tapie, qui a fait sortir le centriste de ses gonds, sur ces trois sujets.
    Le leader du Modem, apparemment choqué, a tapé fort. A commencer sur Nicolas Sarkozy. Il a suggéré sans équivoque possible que cette décision avait, à tout le moins, eu les faveurs de l’Elysée. « Chaque fois que Nicolas Sarkozy a été soit au ministère des Finances, soit à la présidence de la République, comme par hasard des protections se sont déclenchées à l’endroit de Bernard Tapie », a attaqué Bayrou sur RTL.
    Rappelant que l’ancien président de l’OM avait toujours été bien disposé à l’endroit du président de la République, François Bayrou continue dans ces accusations d’un Etat gangréné par les passe-droits: « [Cette situation] envoie un message à tout le monde. Et ce message est très simple, c’est:

  2. Tapie : le PS et Bayrou veulent une commission d’enquête
    [ 21/07/08 ]
    L’indemnisation record – 285 millions d’euros – accordée à Bernard Tapie dans le cadre de l’affaire Crédit Lyonnais-Adidas a suscité l’indignation de la gauche et de François Bayrou. Jeudi, le président du Modem avait déjà dénoncé la procédure retenue (arbitrale et non judiciaire) et ouvertement soupçonné Nicolas Sarkozy d’avoir aidé Bernard Tapie, qui l’avait soutenu lors de la présidentielle. Sa demande de création d’une commission d’enquête parlementaire sur le sujet a été relayée vendredi par le président du groupe PS à l’Assemblée, Jean-Marc Ayrault, qui a commenté : « On a l’impression que, derrière, l’Etat est à la manoeuvre. » L’éventuelle création de cette commission a été qualifiée d’« excellente nouvelle » par Bernard Tapie, qui promet de rendre publics « les agissements de la banque » à son encontre. L’ancien homme d’affaires a aussi assuré que Nicolas Sarkozy « n’est pour rien, ni de près ni de loin », dans sa nouvelle fortune.
    http://www.lesechos.fr/info/france/4753772.htm

  3. L’ancienne magistrate Eva Joly dénonce les conditions dans lesquelles Bernard Tapie a obtenu une indemnisation record de 285 millions d’euros de l’Etat et estime qu’elle résulte d’une instruction de Nicolas Sarkozy.
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    « On voit dans cette histoire un président de la République qui donne des instructions dans l’intérêt non pas de l’Etat, mais dans celui de ses alliés politiques ou de ses amis », dit-elle dans un entretien au site internet Mediapart.
    L’ex-juge d’instruction fut chargée d’enquêtes mettant en cause Bernard Tapie et a quitté la magistrature en 2002 pour devenir conseillère du gouvernement norvégien.
    Elle juge sans précédent le choix du gouvernement dans l’affaire. Alors que la Cour de cassation avait annulé en 2006 un arrêt accordant 135 millions d’euros à Bernard Tapie, et ordonné un nouvel examen du dossier, l’Etat a décidé en octobre 2007, par le biais d’instruction écrites de la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, de recourir à un arbitrage privé.
    « Le fait d’avoir recours à la justice privée non transparente est tout à fait extravagant quand les deniers publics sont en jeu », souligne Eva Joly. « On ne voit pas quelqu’un qui a gagné en cassation abandonner cet avantage et avoir recours à une procédure non transparente », dit-elle.
    BAYROU PARLE « D’ABAISSEMENT DE L’

  4. Le monde est bien petit,le directeur du cabinet de Christine Lagarde que vous avez cité, Stéphane Richard, ancien haut fonctionnaire parti faire fortune dans l’immobilier (Nexity, etc.), était un proche de l’ancien cabinet d’avocat de Sarkozy, et a été de plus l’objet d’un redressement fiscal en 2007 de 600.000 euros. A vous de pousser plus loin vos investigations ….

  5. Dans cette affaire on ne parle pas des petits actionnaires rayées de la cote ?

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