Ceux qui gagnent, ceux qui perdent.

Au crédit agricole, il y a deux catégories de dirigeants.
Ceux qui gagne, les gestionnaires de caisses locales. Ceux qui perdent, c’est à dire, ceux qui nous chantent que la mondialisation est « inéluctable » et qu’il faut se développer à l’étranger.
Pour dire moins correctement, les bouseux suent le fric, les bourgeois du siège le flambent.
Mais comme on ne change pas une équipe qui perd : « Ils refusent donc d’accepter, comme l’exigent aujourd’hui certains dirigeants régionaux influents dans le groupe, de se mettre sous tutelle des caisses régionales, en soumettant à ces dernières toutes les décisions stratégiques de Casa.  « 
Les dirigeants régionaux doivent donc se contenter de boucher les trous, quand on décide les augmentations de capital.

Mais la position des dirigeants nationaux est intenable, leur rentabilité diminue à vue d’ oeil, la valeur boursière s’effondre, et leurs « zinvestissements » sont du papier hygiénique usagé.
Ils se sont, en effet, gavé de bons de Freddie Mac et de Fannie Mae, qui n’attendent que leur mise à mort.
L’ampleur des dégâts, déjà constaté devrait, en l’ occurrence, beaucoup augmenter.
Bien entendu, aucune responsabilité, ni aucune culpabilité n’est ressentie par les dirigeants, qui eux, soyons en sûr, partirons les poches pleines.
Bien entendu aussi, la mise hors course du crédit agricole entrainera le marché immobilier dans sa chute.
Dans le meilleur des cas, les caisses « durciront » encore les conditions de crédit.

La tenue du marché immobilier en France devrait donc logiquement prendre la courbe connue aux USA.

Samedi 12 juillet 2008.