Pétrole : le Venezuela pourrait proposer une réduction de production

Venezuela_oil Signe d’une inquiétude du côté des pays producteurs de pétrole face à la chute du cours de pétrole, constatée depuis maintenant plusieurs semaines.

Alors que la récession pointe de plus en plus fortement à l’horizon, pénalisant la demande du précieux liquide, le ministre vénézuelien de l’Energie et du Pétrole, Rafael Ramírez a affirmé mardi que le Venezuela proposera « une réduction de production » à la prochaine réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) en septembre, si les prix continuent de baisser.

Le pétrole, çà eut payer pour les producteurs ?

« Si on observe une tendance ou une dynamique faisant que les prix du pétrole baissent, le Venezuela devrait analyser la possibilité d’une réduction de la production. Cela sera la position que nous tiendrons à la prochaine réunion de l’Opep », qui aura lieu à Vienne en septembre, a souligné M. Ramirez dans des déclarations diffusées par son ministère.

Selon le ministre vénézuélien, « la chute abrupte des prix du brut, de plus de 20 dollars, est la preuve la plus évidente qu’il y avait une activité spéculative sur le marché ».

« Les prix doivent être maintenus à un niveau proche des cent dollars, car les coûts ont augmenté », a souligné le ministre.

Rappelons tout de même que la principale activité économique du Vénézuela est l’exploitation et le raffinage du pétrole pour l’exportation et la consommation intérieure.

Le secteur pétrolier domine l’économie, représentant en 2006 près un tiers du PIB, 85 % des bénéfices à l’exportation  et 43% des revenus du gouvernement.

De quoi largement « motiver » le discours d’aujourd’hui, alors que le prix du brut a baissé à 112 dollars le baril, soit une chute d’environ 24% des cours par rapport aux 147,27 dollars atteints le 112 juillet.

Néanmoins, si le recul de la consommation américaine et d’autres pays industrialisés, et le ralentissement global de l’économie, pèsent sur les cours, la croissance de l’économie chinoise influe dans l’autre sens. Lundi, Richard Fischer, président de la Fed de Dallas, a déclaré que la croissance chinoise était en mesure de stimuler la demande mondiale en énergie.

Les investisseurs demeurent quant à eux très attentifs à la zone des 110/111 dollars. Selon eux, les prix pourraient rebondir à partir de ce seuil de résistance, à moins qu’ils ne l’enfoncent, auquel cas, une chute plus prononcée serait à anticiper.

Sources : AFP, Reuters, Banque Centrale et Ministère de l’Economie du Vénézuela

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(2 commentaires)

  1. « la chute abrupte des prix du brut, de plus de 20 dollars, est la preuve la plus évidente qu’il y avait une activité spéculative sur le marché ».
    Marrant ça, pourquoi envisager alors de baisser la production ? Quel rapports avec la spéculation ?

  2. chavez est un abruti….donc pas très etonnant qu’il en soit arrivé a cette reflexion

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