La France récalcitrante devant un projet de directive européenne relative aux gérants de fonds dits alternatifs (Alternative Investment Fund Managers ou AIFM).
Jeudi, Jean-Pierre Jouyet, président de l’Autorité des marchés financiers (AMF) a en effet réagi fortement à un projet de directive sur la régulation financière qui permettrait à des hedge funds off-shore d’exercer librement en France.
« Nous nous opposons fermement à une règlementation qui conférerait un passeport européen aux fonds alternatifs off-shore, c’est notre priorité numéro un », a ainsi affirmé JP Jouyet lors d’une réunion financière à Londres à ce sujet.
Présenté fin avril, le texte de la directive prévoit l’attribution aux hedge funds d’un passeport européen pour pouvoir exercer leurs activités au sein des 27 pays membres, sous réserve qu’ils s’enregistrent auprès des autorités de régulation et qu’ils leur donnent certaines informations .
A défaut de se conformer à la nouvelle réglementation dans les trois ans qui suivront son entrée en vigueur, les gérants non européens ne pourront pas commercialiser leurs fonds au sein de l’Union européenne.
« Un passeport européen pour ce type de fonds off-shore serait contraire aux intentions affichées par le G20 de lutter contre l’instabilité financière et inciterait les fonds alternatifs à se faire domicilier sur des places offshore alors que le G20 veut lutter contre l’évasion fiscale », estime le Président de l’AMF.
Le fond du problème : la localisation de ces hedge funds. Si Londres refuse une limitation concernant les hedge funds off-shore, Paris souhaite qu’ils ne soient pas traités de la même manière que les hedge funds locaux. En leur interdisant notamment à promouvoir leurs activités en Europe.
Rappelons que les hedge funds pèsent de 1.200 à 1.300 milliards de dollars au niveau mondial. De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer leur part de responsabilité dans la crise financière actuelle.
Jeudi, David Vaughan, conseiller auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme des marchés financiers américains, a déclaré pour sa part lors d’une conférence à Londres que le projet de directive européenne sur les hedge funds et les fonds de capital investissement risquait de fermer les marchés de l’Union européenne aux gestionnaires américains.
« Nous avons beaucoup à perdre si, en tant que régulateurs, nous ne respectons pas nos différences. Il ne s’agit pas d’imposer aux autres ses propres règles », a-t-il ajouté lors de la conférence annuelle de la Financial Services Authority (FSA).
Sources : AFP, Reuters
Bien sur qu’il aimeraient bien pouvoir venir profiter en investissant des dollar pour récuperer des euros. Surtout que chaque baisse du dollar fait a la fois monter le prix de l’euro mais aussi le prix des actifs en euro. Leur donner la permission de speculer sur les marché européen, c’est aussi leur donner la permission de gagner doublement, sur l’euro et sur les titres. Et le jours ou il vont tout revendre il vont se faire un paquet de pognon sur notre dos.
Ont a vraiment affaire a des débiles mentaux ou de sacré escrocs dans les commissions européenne.
Si cela se fait, il faudra vraiment acrocher vaux ceintures. C’est donnée la possibilité au loups de jouer dans la bergerie.
AGEFI : La cadence des liquidations de hedge funds ralentit
292 fonds ont disparu au deuxième trimestre, contre 376 au premier, et un record de 1.471 sur l