La plateforme de transactions paneuropéenne Turquoise, créée par neuf grandes banques, sera lancée officiellement le lundi 22 septembre à Londres.
Turquoise est l’une des plateformes, ou système de négociation multilatéral (multilatéral trading facility, MTF) qui se mettent progressivement en place dans le cadre de la directive sur les Marchés d’instruments financiers (MIF) entrée en vigueur le 1er novembre dernier.
Objectif : une meilleure concurrence et l’ouverture des frontières au sein de l’Union européenne.
Turquoise a été fondée par neuf banques européennes ou américaines, dont deux Françaises, BNP Paribas et Société Générale, aux côtés de Citi, Credit Suisse, Deutsche Bank, Goldman Sachs, Merrill Lynch, Morgan Stanley et UBS.
Elle espère obtenir 5% du marché européen d’ici la fin de l’année 2008.
« Nous prévoyons des chiffres noirs dès le milieu de l’an prochain », a indiqué le CEO Eli Ledermann, dans une interview à la « Handelszeitung » (édition du 27 août). IL s’attend à ce que les plates-formes alternatives atteignent, ces 12 à 18 prochains mois, une part de marché de 50%. Il prévoit toutefois une consolidation et s’attend à ce que deux ou trois plates-formes finissent par se maintenir.
Des essais ont commencé depuis vendredi dernier, et Turquoise négocie actuellement 1.267 titres dans treize grands pays européens. Selon un porte-parole, 40.000 échanges ont été réalisé sur Turquoise sur la journée de mardi , pour un montant de 370 millions d’euros.
L’Espagne et l’Italie n’en font pas partie actuellement, pour des raisons techniques ou administratives.
Cette plateforme fait concurence à quoi exactement ?
Est-ce une manière de centraliser les OTC ou au contraire de concurrencer les marchés organisés ?
Elle concurrence les bourses sur les titres les plus iquides avec des coûts beaucoup plus faibles et davantage de souplesses pour les intervenants.
Sa principale concurrente (Chi-X) a pris 20% de l’activité de la Bourse de Londres sur le FTSE100 en 18 mois. Chi-X réalise environ 20 millions de transactions par jour sur ce marché obligeant la Bourse de Londres a baisser ses tarifs pour rester compétitif.
L’action du London Stock Exchange qui est aussi cotée a perdu 61% en un an.
http://www.telegraph.co.uk/money/main.jhtml?view=DETAILS&grid=&xml=/money/2008/09/02/cnturq102.xml