Voilà qui semble être peu rationnel, et digne d’une gestion à la « petite » semaine … Signe de l’ampleur des dégâts ou du côté « démuni » du gouvernement, dirons-nous poliment ?
L’Etat pourrait utiliser les recettes de privatisation d’EDF, destinées à être investies dans l’immobilier universitaire, pour financer le renflouement de Dexia, ont affirmé mardi des membres de la commission des Finances du Sénat … aussitôt démentis par Bercy.
Mais ne dit-on pas qu’il n’y a pas de fumée sans feu ?
Chose qui ne s’était plus vue depuis 14 ans, en vue de calmer les inquiétudes nées de la crise financière, l’Etat français est intervenu mardi pour sauver la banque franco-belge Dexia, laquelle ne dispose toutefois d’aucun clientèle en France dans le segment des particuliers.
Alors que l’Etat français prévoit d’apporter 1 milliard d’euros à la banque franco-belge, dans le cadre d’un plan de sauvetage d’un montant total de 6,4 milliards … reste tout de même à en trouver le financement, l’argent ne poussant pas encore sur les arbres, loin s’en faut.
« Une des possibilités parmi plusieurs » pour financer ce plan serait le recours aux recettes de privatisation d’EDF, a indiqué mardi Jean Arthuis, président de la commission des Finances, à l’issue d’une audition à huis clos avec la ministre de l’Economie Christine Lagarde.
Eventualité immédiatement démentie toutefois par Bercy. « Il est hors de question de toucher à cette somme qui est sanctuarisée pour nous. On a plusieurs options qu’on n’a pas encore tranchées mais celle-là n’en fait pas partie », a affirmé Stéphane Richard, directeur de cabinet de Christine Lagarde, laquelle n’en est pas à sa première « gaffe » ….
« L’argent des universités, c’est pour les universités », a renchéri le ministre du Budget, Eric Woerth, sur Canal Plus. « Le milliard d’euros, il peut être emprunté, il n’y a pas de difficulté particulière », a-t-il ajouté.
L’Etat a cédé 2,67% du capital d’EDF depuis décembre, pour un montant d’environ 3,9 milliards d’euros, sous la forme d’un placement accéléré auprès d’investisseurs institutionnels.
La sénatrice PS, Nicole Bricq, a rappelé que ces fonds étaient à l’origine destinées à un plan d’investissement dans les universités françaises. « En situation d’urgence, la décision peut changer », a répondu le sénateur Philippe Marini (UMP).
« Sinon, l’Etat pourrait emprunter 1 milliard d’euros supplémentaires dans le cadre d’une loi de Finances rectificative », a aussi avancé Jean Arthuis. Au niveau actuel de l’endettement de la France, le montant serait certes une « broutille » …
La Caisse des dépôts, bras financier de l’Etat français, va pour sa part apporter 2 milliards d’euros à Dexia, qu’elle puisera dans son portefeuille d’actions (d’un montant de 50 milliards d’euros fin 2007).
Au terme du plan de sauvetage de la banque, les autorités françaises détiendront un peu plus de 25% de Dexia.
Dexia disposait de 605 milliards d’euros d’actifs fin 2007 et sa chute aurait pu entraîner des faillites en chaîne dans le secteur bancaire.
Selon Christine Lagarde, « il était indispensable que l’Etat intervienne (…) pour permettre la continuité du financement des collectivités locales », soulignant que Dexia « finance la moitié des collectivités territoriales françaises ».
Source : AFP, France24
Fillon: banques françaises « pas à l’abri » mais l’Etat empêchera une « faillite »
Les banques françaises « ne sont pas à l’abri de difficultés » liées à la crise financière mondiale « équivalente à celle de 1929 » affirme François Fillon dans une interview à paraître mercredi dans les Echos, assurant que l’Etat empêchera une quelconque « faillite ».
En revanche concernant les assurances, « rien ne laisse à penser » qu’elles « soient vulnérables ».
« Les banques françaises ne sont pas à l’abri de difficultés si une grande banque européenne défaillait. C’est pour cela que nous assurons les français de la garantie absolue de l’Etat sur le système bancaire français », dit François Fillon reprenant les assurances données par Nicolas Sarkozy dans son discours de Toulon la semaine dernière.
« Nous sommes totalement mobilisés (…) Nous ne nous interdisons aucune solution. Si une banque française a des difficultés, l’Etat peut faciliter son adossement, prendre une participation comme nous l’avons fait avec Alstom et hier avec Dexia. Nous nous donnerons les moyens d’empêcher un sinistre financier majeur. Il n’y aura pas de faillite », ajoute-t-il.
Un peu plus tôt dans la journée, à l’issue d’une réunion à l’Elysée, deux grands patrons de banque et d’assurances, Georges Pauget, du Crédit Agricole, et Henri de Castries, président d’AXA, avaient affirmé que l’ensemble du dispositif bancaire français était « solide », « stable » et « fiable ».
Les gouvernements belges, français et luxembourgeois ont injecté ensemble 6,4 milliards d’euros dans la banque franco-belge Dexia mardi matin. L’Etat français investira 1 milliard d’euros et la Caisse des Dépôts et Consignations 2 milliards.
Mi-2004, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Economie, était parvenu à obtenir l’aval de Bruxelles à un plan de sauvetage d’Alstom. L’Etat français avait alors pris une participation de plus de 20% au capital du groupe industriel, tout en s’engageant à en sortir dans les quatre ans. Il l’a revendue en avril 2006 en empochant au passage une plus value de 1,26 milliard d’euros.
A propos de la démission des deux dirigeants de Dexia, M. Fillon l’approuve, estimant « qu’on ne pouvait rester dans la fiction d’une continuité ».
Selon le chef du gouvernement, « la crise à laquelle nous sommes confrontés est sérieuse puisque nous avons une crise financière équivalente à celle de 1929 qui se cumule avec un choc pétrolier proche de celui de 1973 ».
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?&news=5923860
M. Fillon pense peut-être à la situation de Natixis ou de ses maisons mères en particulier de la Caisse d’Epargne qui rechercherait 6.5 milliards selon le Canard Enchainé à paraître demain.
http://www.easybourse.com/bourse-actualite/natixis/presse-la-caisse-d-epargne-aurait-besoin-de-6-5-mds-eur-FR0000120685-531718
Sur l’augmentation des parts de la Banque Populaire et de la Caisse d’Epargne dans Natixis pour renflouer le titre dont le flottant est de moins de 10% désormais du capital et dont 1,5 % sont réellement détenus par des petits porteurs.
http://www.lesechos.fr/info/finance/300296875.htm
Moi je dis… 7mds pour mettre la main sur 600mds… c’est Tapis qui doit être vert!
Et encore, le records est aux US… 2mds pour 1000mds…
Yabon les cash rich…
En un sens je dis: « lâchez-vous pour investir l’argent public comme ca! ». Ca peut être très très rentable à terme… pour combler la dette publique?
Comprends pas bien où Dexia comptait prendre l’argent pour ça il y a à peine une semaine? Ou c’est la nouvelle façon des banques de financer les financements de les faire passer par les contribuables?:
« Dexia et la FFB proposent 3 milliards d’euros pour financer les travaux prévus par le Grenelle de l’environnement
publié le 22 septembre 2008
En partenariat avec la Fédération française du bâtiment (FFB), Dexia a annoncé le 22 septembre qu’il allait mettre à disposition des collectivités locales une enveloppe de 3 milliards d’euros sur 3 ans pour les travaux réalisés dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Baptisé « Bâtir 2008-2011 », ce programme vise à « financer dans des conditions optimales (taux contenus, engagement sur le long terme) les opérations d’entretien, de construction, de rénovation et de mise aux normes de bâtiments engagées au plan local », précise le communiqué conjoint de la FFB et de la banque aujourd’hui leader sur le marché du financement du secteur public local. Aucune précision n’est donnée sur le taux des prêts bonifiés.
Les deux partenaires veulent aussi proposer aux entreprises du bâtiment et aux collectivités locales leur appui et leur expertise pour faciliter le lancement d’opérations. Ils entendent notamment accompagner les collectivités dans la mise en conformité avec la réglementation relative au diagnostic de performance énergétique en vigueur depuis le 1er janvier 2008.
A.L. »
http://www.localtis.info/servlet/ContentServer?c=artVeille&pagename=Localtis%2FartVeille%2FartVeille&cid=1222057630448
Dexia : Des comptes « assez catastrophiques », une stratégie « peu convaincante »
Une véritable débandade! Dexia plonge de 11% à 4,45 euros vendredi après-midi. C’est un euphémisme de dire que les premières conclusions de la revue stratégique menée par la banque franco-belge ont débouché sur une déception. En clair, rien de ce qu’a annoncé Dexia vendredi matin n’est apparu positif ou un tant soit peu rassurant, et surtout pas la solution trouvée pour régler le problème de la filiale américaine en difficulté FSA.
La perte nette trimestrielle de Dexia a dépassé 1,5 milliards d’euros, et la banque avertit d’ores et déjà que « les résultats comptable du quatrième trimestre seront influencés défavorablement ».
En outre, l’accord dit de « sale and purchase agreement » avec Assured Guaranty Ltd (Assured Guaranty) relatif à la vente de FSA Holdings (FSAH), va étrangement se traduire par une prise de participation de 24,7%, en guise de paiement, dans… une société (Assured Guaranty) spécialisée comme FSA, dans le réhaussement de crédit. De quoi s’interroger sur la réalité du changement stratégique. D’autant que la transaction ne concerne pas l’activité Financial Products de FSA, pourtant la plus problématique.
« Les comptes trimestriels sont assez catastrophiques, et la stratégie est pour le moins peu convaincante », confirme Frédéric Rozier, de la société de gestion Meeschaert. « Si l’on schématise, Dexia vient de conclure un accord qui se traduit par le maintien dans son périmètre de tous les actifs toxiques de FSA – certes avec la garantie de l’Etat – et la vente des meilleurs actifs en échange d’une participation dans une structure jugée encore plus fragile que FSA ! », s’étonne l’analyste.
En effet, souligne-t-il, « les CDS (Credit Default Swaps) 5 ans de FSA étaient de 1090 pts au moment de la transaction, tandis que ceux de Assured Guaranty sont montés à près de 1300 pts 1298 pts ! Même sur Lehman Brothers, avant l’annonce de la faillite, je n’ai pas le souvenir de niveaux aussi élevés, ce qui donne une idée du peu de crédit que les marchés accordent à Assured Guaranty ». Les CDS, qui sont des contrats de protection contre les faillites, reflètent en effet l’estimation par les investisseurs du risque de défaut d’une société.
« Le marché est déçu parce qu’il s’attendait à ce que Dexia tire définitivement un trait sur ses activités américaines sur le marché du crédit. La cession pour un euro symbolique de l’ensemble de FSA, y compris les activités les plus en difficulté, aurait sûrement été mieux accueillie », conclut Frédéric Rozier.
http://www.tradingsat.com/actu-bourse-85331-DX.html