Le président cubain Raul Castro souhaite augmenter la production minière de Cuba. Comment ? en attirant des investissements étrangers dans des projets de prospection et d’exploitation de gisements d’or, d’argent, de zinc ou de cuivre.
L’industrie du nickel, principal produit d’exportation du pays, rapportant 2,1 milliards de dollars par an, est certes confrontée à une paralysie de la production après avoir subi des dommages suite aux récents ouragans, mais devrait être relancée rapidement.
La décision rendue publique récemment au Journal officiel a été prise en juillet par le Conseil d’Etat, avant que de deux ouragans pour le moins destructeur ne frappent le pays le 30 août et le 7 septembre, impactant une économie déjà chancelante.
Le gouvernement cubain veut notamment promouvoir les travaux de prospection et moderniser l’équipement existant, avec l’aide d’investisseurs étrangers.
Les autorités donnent la « priorité à l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA) », une alliance économique entre Cuba, le Venezuela, la Bolivie, le Nicaragua et le Honduras, « ou à tout pays qui puisse apporter (…) ressources et expérience pour un développement équilibré des nations ».
L’Etat cubain, qui contrôle plus de 90% de son économie, avait ouvert ses capitaux aux étrangers en 1995, alors que le pays traversait une très grave crise en raison de la disparition en 1991 de son principal baîlleur de fonds, l’URSS.
D’après la loi 77, les investissements étrangers sont désormais possibles dans tous les secteurs de l’économie, sauf ceux de la santé, de l’éducation et de la sécurité. Les sociétés espagnoles, vénézuéliennes et canadiennes sont dans l’ordre les principales à investir à Cuba, île des Caraïbes de 11,2 millions d’habitants soumise depuis 1962 à un embargo commercial et financier de la part des Etats-Unis.
Si le secteur du tourisme a d’ores et déjà attiré beaucoup de capitaux étrangers, tel est également le cas de celui des gisements de nickel, premier produit d’exportation de l’île.
A noter par ailleurs que les trois mines cubaines de nickel ont certes repris leurs travaux mais ne fonctionnent toujours pas à pleine capacité, trois semaines après le passage de l’ouragan Ike, a indiqué en début de semaine un responsable.
« Les travailleurs de ce secteur s’efforcent désormais d’atteindre les niveaux habituels de production », a déclaré le directeur de Cubaniquel, Alberto Panton, cité par l’agence officielle AIN, peu après la réouverture de la mine « Ernesto Che Guevara » à Moa, la plus touchée des trois par le passage de Ike le 7 septembre.
La principale mine de nickel du pays, celle de Pedro Sotto Albo, également à Moa, avait repris ses opérations le 11 septembre. Cette mine, qui a produit en 2007 plus de 31.000 tonnes de nickel et 3.500 tonnes de cobalt, est exploitée à parts égales par la société publique Cubaniquel et la canadienne Sherritt.
Le nickel est devenu la principale exportation de Cuba depuis 2004, dépassant même le sucre, qui régissait l