Pétrole : les Emirats arabes unis exhortent au maintien des investissements

Invest La question qui taraude les esprits des marchés et des personnes avisées est bien là : compte-tenu de la crise financière et de la chute des cours du pétrole, les investissements dans le secteur pétrolier vont-ils se poursuivre.

Pire, les montants d’ores et déjà prévus et travaux planifiés vont-ils s’avérer rentables désormais ?

« Osant » proclamer tout haut ce que les pays producteurs de Pétrole implorent tout bas, le ministre de l’Energie des Emirats arabes unis a estimé lundi que les pays pétroliers devaient continuer à investir pour accroître leur capacité de production en dépit de la chute des prix du baril.

Sous-entendus : les majors pétrolières devraient en faire de même …

« Il est très important de continuer à investir pour maintenir et accroître la capacité de production afin de se préparer pour le prochain cycle » des prix, a déclaré à la presse Mohammad Ben Zaën al-Hameli. Selon lui, la chute actuelle des cours ne serait en effet que la conséquence d’un phénonème cyclique.

« Les investissements dans l’industrie pétrolière sont une affaire de long terme et les projets qui ont été décidés par les Emirats vont aller de l’avant« , a ajouté M. Hameli à l’ouverture de la Conférence internationale annuelle d’Abou Dhabi sur le pétrole (ADIPEC-2008) qui doit durer quatre jours.

« Les fluctuations quotidiennes dans les prix du pétrole ne vont pas affecter les investissements dans les projets énergétiques« , a-t-il poursuivi.

Selon le FMI, les pays du Golfe ne sont certes pas épargnés par la crise financière, enregistrant des baisses de revenus suite à la chute des prix pétroliers depuis juillet. Ils ont néanmoins accumulé des réserves de 2000 milliards de dollars pendant la période faste où le baril a touché le record de 147 dollars.

M. Hameli a par ailleurs refusé de se prononcer sur les appels à une nouvelle réduction de la production de l’Opep pour soutenir les prix qui ont chuté de plus de moitié depuis juillet. « Nous, à l’Opep, nous tentons d’établir un équilibre entre l’offre et la demande. Je pense que la question doit être discutée lors de la prochaine réunion de l’Opep en Algérie et je ne peux pas prédire ce qui arrivera » alors, s’est-il contenté de dire.

Dimanche, le ministre algérien de l’Energie et président en exercice du cartel, Chakib Khelil, avait déclaré que la réduction de la production de 1,5 mbj allait « prendre beaucoup de temps pour se mettre en place ».

Les cours du brut étaient en hausse lundi dans les échanges électroniques cotés en Asie stimulés par une embellie sur les marchés boursiers.

Dans les échanges matinaux, le prix du baril de « light sweet crude » pour livraison en décembre gagnait 1,08 dollar à 68,89 USD le baril contre 67,81 USD vendredi soir à New York. Le baril de pétrole Brent pour livraison en décembre prenait 60 cents à 65,92 dollars.

Dans ce contexte, rappelons également qu’à moins de 90 dollars le baril, l’exploitation des schistes bitumineux du Canada s’avère peu rentable. Les gisements prometteurs du golfe de Guinée requièrent quant à eux des technologies d’extraction particulièrement coûteuses.

Les investissements dans l’industrie pétrolière devraient atteindre un niveau record en Norvège en 2009 en raison notamment d’un effort accru dans la prospection d’hydrocarbures, avait indiqué quant à lui en septembre dernier le Bureau central de statistique norvégien (SSB), ce, avant que la tempête économique et financière ne fasse rage ….

Sources : AFP, Le Temps.ch, Le Figaro

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