Fillon : prime à la casse maintenue mais dégressive en 2010

Prime_casse La prime à la casse a encore de beaux jours devant elle. Dans une interview au JDD à paraître dimanche, le Premier ministre François Fillon a annoncé que la mesure serait maintenue en 2010.

Toutefois le montant attribué aux personnes remplissant les conditions  passerait de 1.000 à 700 euros au 1er janvier, puis à 500 euros à compter du 1er juillet 2010.

« Nous poursuivrons la prime à la casse pour les automobiles, même si nous en réduisons progressivement le montant » a ainsi déclaré le Premier Ministre.

Par ailleurs, le système de bonus-malus automobile « sera rééquilibré ». « Nous abaissons légèrement le niveau de bonus (de 700 à 500 et de 200 à 100), tout en gardant un système très incitatif », a par ailleurs affirme le chef du gouvernement.

Rappelons que la mesure – mise en place dans le cadre du plan de relance – devait initialement s’achever fin décembre. Jusqu’à présent, quelque 380.000 dossiers de prime ont été déposés.

Mesures certes à succès pour les constructeurs, dans un premier temps, mais ayant de lourdes de conséquences financières pour l’Etat. Son coût se traduit en effet par un engagement public de 380 millions d’euros, alors que l’enveloppe budgétaire prévue pour 2009 n’était de 220 millions.

Si le principe du maintien de la prime n’est pas un scoop à proprement parlé, les montants associés n’avaient pas été détaillés jusqu’à présent.

Lors d’une audition en juin dernier à l’Assemblée nationale, le PDG de Renault, Carlos Ghosn, s’était montré favorable à une suppression progressive de la prime à la casse dans les pays qui l’ont mise en place. Rappelons que sur l’ensemble des ventes du groupe de décembre 2008, entre 45 et 60% concernaient les seules Twingo.

Sources : AFP, Associated Press

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(8 commentaires)

  1. A quand une prime au divorce pour faire bosser les avocats, c’est la corporation du gouvernement…(je l’ai déjà écris quelque part)
    Vos articles sont toujours là pour me sortir la cervelle frondeuse de sa torpeur…
    Du travail subventionné c’est le RSA pour PSA.

  2. Les lois du système capitaliste ne s’appliquent que lorsque les dividendes sont là et quand les perspectives sont bonnes. le marché autorégulé, on y croit encore?

  3. @ Aurelien
    OUI!
    La crise que nous vivons, n’en déplaise à M. le président de la république française, n’est pas plus le fait des traders que des maçons qui ont construit trop de maison pour des gens qui ne pouvaient pas les payer.
    La crise que nous vivons est le fait de D

  4. Oui et non. Ma question n’en était pas une. Le marché autorégulé n’existe pas puisqu’à partir du moment ou une entreprise privée d’envergure nationale a des problèmes on vient à son aide (Souvent indirectement comme avec prime à la casse, déduction d’intérêts d’emprunts immo…). Ce qui n’est pas NORMAL dans le concept d’autorégulation. Et quand tout va bien, ces mêmes entreprises privées en profitent pour engranger de substantiels bénéfices, via une croissance anormale et se dotant de moyens de production (De matériels ou de services, c’est valable pour tout le monde) surdimensionnés pour les périodes moins fastes qui nécessairement arrivent. Ce qui peut mettre en péril tout un business.
    Donc le prochain politique qui vous dit sur BFM (dans 3 ou 5 ans quand tout ira mieux…) que le marché s’autorégule et c’est pour ça qu’il y a de la croissance, n’oubliez pas que 6 ans plus tard ce dernier votera un soutien à une entreprise en détresse. Donc j’aimerais bien que ce fut vrai, malheureusement pour beaucoup d’emplois, mais ca n’est pas du tout le cas et ça ne risque pas de l’être un jour.

  5. L’industrie était en surproduction car elle répondait à un modèle économique non pas basé sur l’épargne et le besoin du consommateur mais sur la capacité de ce dernier à s’endetter.
    Cette capacité à s’endetter et réguler et encourager par les gouvernements.
    Je rappel que la seule stratégie de notre président du pouvoir d’achat était LE CREDIT HYPOTHECAIRE.
    Les primes à la casse sont financées par de la dette d’état qui réalimente la surproduction et regonfle la bulle.
    La crise que nous vivons fait partie du processus d’autorégulation naturelle du marché qui recrache l’économie artificielle des intrus politiques.

  6. Au contraire
    L’état nomme beaucoup du patron du CAC et des banques (banque populaire)
    Sovietisation du marché!

  7. c’etait ma version humoristique pour le dire, nous sommes d’accord
    liberalisme et Etat etant en principal antinomique
    Bayrou en parle bien d’ailleurs dans son livre

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