Airbus : possible réduction de production « justifiée » par la crise

A380tronconberlin Cohérence quand tu nous tiens …

Alors qu’en contrepartie de la décision prise cette semaine par EADS de conserver ses trois usines allemandes jusqu’à la fin 2011, les 6.000 salariés des trois établissements concernés auraient donné leur accord pour augmenter leur cadence de production ….. l’avionneur précise aujourd’hui par la voix de patron, Thomas Enders qu’il n’exclut pas de devoir procéder à une réduction des niveaux de production si la crise s’aggravait.

A moins qu’à défaut de « cohérence » – globale cette fois-ci – … on ne déplace « quelques » activités toulousaines en Allemagne …

.Interrogé lors lors d’un dîner organisé à Paris par l’Association des Journalistes Professionnels de l’Aéronautique et de l’Espace (AJPAE), Thomas Enders a ainsi reconnu qu’il ne pouvait « rien exclure en ce moment ».

Selon lui, à court et moyen terme, Airbus doit affronter deux problèmes majeurs, liés à la crise du crédit : les difficultés de financement de ses clients mais également de ses fournisseurs. Reste tout de même à savoir si la situation de ces mêmes fournisseurs n’avait pas elle-même était impactée par les difficlutés de l’avionneur suite aux retards de production de l’A380 …

A la mi-octobre, Airbus avait décidé d’abaisser – « légèrement pour l’instant » ses objectifs de cadence de production. Raisons alors invoquées : la crise financière et économique.

En ce qui concerne la famille de moyen-courriers A320, la cadence devait alors demeurer inchangée, à 36 avions par mois. Le volume de 40 par mois en 2010 ne semblait plus d’actualité.

Néanmoins, Airbus se réservait toutefois la possibilité d’augmenter à nouveau les cadences de l’A320 en 2009 pour parvenir à son objectif initial, dans le cas où la situation du marché s’améliorerait.

Thomas Enders avait alors jugé que c’était « une décision prudente », faisant suite à une «  vision actuelle du marché ». « Nous allons continuer à surveiller les marchés et nous préservons notre capacité à agir en même temps« , avait-t-il ajouté.

En début de semaine, le patron de l’avionneur a également tenu à préciser que son groupe bénéficiait encore d’une marge appréciable pour venir en aide aux compagnies clientes en mal de financement. « Nous sommes actuellement au niveau le plus bas de soutien financier aux clients depuis 20 ans: 1,2 milliard de dollars, contre 5 ou 6 milliards de dollars au niveau le plus haut », a-t-il ainsi affirmé.

Airbus compte voir augmenter considérablement en 2009 le soutien des assureurs crédit à l’exportation, tels la Coface en France et Euler Hermes en Allemagne, en vue d’obtenir une augmentation du nombre de livraisons garanties.

Selon des sources industrielles, 30 à 40% des avions livrés par Airbus en 2009 devraient être soutenus par les instituts de crédit à l’export, contre 15 à 20% en temps normal.

S’agissant d’éventuels fournisseurs d’Airbus qui pourraient se retrouver durement impactés par le ralentissement économique, M. Enders n’a pas souhaité cité de nom.

Il a salué sur ce point la création en France en juillet dernier du fonds d’investissement doté de 75 millions d’euros, baptisé « Aerofund II » et « dédié aux PME du secteur aéronautique civil ». Selon lui, des fonds similaires seraient en discussion en Allemagne, en Espagne et en Grande-Bretagne.

En ce qui concerne l’objectif de livraison de l’A380 pour 2009, M. Enders a réitéré les réserves de Louis Gallois, patron de sa maison-mère EADS. Il a ainsi concédé que 2009 serait « un nouveau défi », allant même jusqu’à reconnaître que le constructeur ne puisse pas livrer tous les 21 A380 prévus.

Sources : AFP

Un commentaire

  1. Airbus, Enders. Toutes ces nouvelles pour sa première rencontre avec les journalistes aéronautique à Paris depuis son arrivée l’an passée à la tête d’Airbus…Communication quand tu nous tiens..

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