Tunisie : le Qatar met également la main à la poche

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Après l’Iran, c’est le Qatar qui met la main à poche pour aider son « frère » musulman, la Tunisie.

Les prometteuses ressources pétrolières du pays  pouvant aisément susciter les vocations  …

Mercredi, le Qatar  a annoncé l’octroi d’un prêt d’un milliard de dollars (759 millions d’euros) à la Tunisie, tout en indiquant être prêt à accueillir 20.000 travailleurs tunisiens diplômés mais chômeurs.

Une annonce qui fait suite à la visite que vient d’effectuer le président tunisien Moncef Marzouki à Doha, où il a participé aux travaux de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED). Appelant à cette occasion les bailleurs de fonds à investir dans « la nouvelle Tunisie démocratique ».

La Banque Centrale de Tunisie a informe quant à elle qu’elle venait de finaliser le 18 avril dernier pour le compte et au profit de l’Etat un emprunt qatari sous forme de placement privé pour un montant de 500 millions de dollars (soit environ 750 millions de dinars) assorti des conditions détaillées ci-après : un taux d’intérêt de 2,5% payable annuellement, une maturité de 5 ans avec une date d’échéance et de paiement unique fixée au 18 avril 2017.

Le président tunisien s’est également rendu au Koweït où il a obtenu des promesses de financement de « projets coûteux », notamment pétroliers.

M.Marzouki a par ailleurs annoncé la décision de Tunis d’exempter à partir de mai prochain les ressortissants des pays du Golfe du visa d’entrée. L’objectif étant d’obtenir « des répercussions sur le tourisme et l’investissement en Tunisie ».

Rappelons qu’à la suite des troubles qui ont suivi la chute en janvier 2011 du régime du président Zine el Abidine ben Ali, la Tunisie a enregistré un recul de son produit intérieur brut de 1,8% en 2011, son taux de chômage passant parallèlement de 14% à plus 19% de la population active. A l’heure actuelle, sur les quelque 750.000 sans emploi, près de 200.000 possèdent un diplôme universitaire.

Une étude récente du Fonds Monétaire International indique par ailleurs que la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord (MOAN) représente «une croissance en panne et des perspectives incertaines».

« Les problèmes internes de la région MOAN qui sont illustrés par l’agitation sociale actuelle ont entraîné un accroissement des transferts sociaux » précise également le Fonds. Ce dernier observant que « l’agitation sociale a eu des répercussions majeures ayant touché, surtout, le tourisme et les flux de capitaux qui ont diminué ».

Sources : Associated Press, L’Economiste

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