Le cours du sucre a largement progressé cette semaine à New-York, atteignant même un niveau qui n’avait plus été vu depuis trois mois.
Un rapport de l’Organisation mondiale du sucre (ISO) tablant sur un large excédent de production en 2012, n’aura pas permis de contrer la tendance haussière consécutive à un raffermissement de l’euro face au dollar et à la flambée du cours de pétrole.
En tout premier lieu, l’affaiblissement du billet vert face à la monnaie européenne rend plus attractif les achats de matières premières libellés dans la monnaie américaine pour les opérateurs munis d’autres devises.
A noter également que l’envolée des cours de pétrole permet d’accroître la rentabilité de la production d’éthanol à partir de canne à sucre, diminuant de fait la quantité de canne disponible pour obtenir du sucre.
Certains analystes considèrent toutefois que cette hausse des prix est déconnectée de l’offre réelle. Il est vrai que dans son rapport trimestriel publié lundi, l’ISO a fortement relevé sa prévision de l’excédent de production du marché mondial attendu, ses estimations s’élevant à 5,2 millions de tonnes.
Selon l’ISO, la production mondiale devrait atteindre pour la saison 2011-2012 le niveau record de 173 millions de tonnes (+5% sur un an), cette situation faisant suite aux récoltes abondantes observées dans les principaux pays producteurs (Inde, Thaïlande, Union européenne).
Au final, sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mai valait 657,10 dollars vendredi en milieu de journée contre 628 dollars vendredi dernier.
Parallèlement sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en mai cotait 24,84 cents contre 23,80 cents la semaine précédente.
Sources : AFP, ats