Grèce : le FMI pour un SMIC à 680 euros

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Être salarié en Grèce pourrait bientôt rimer avec misère. Une mission menée par la Troïka : (Commission européenne, Banque Centrale Européenne et Fonds Monétaire International ) exhorte en effet Athènes à abaisser le salaire minimum à 680 euros par mois, au lieu de  751 euros. 

Soit moitié moins du salaire minimum français …

C’est en effet la contrepartie imposée par les trois institutions (BCE / FMI / UE ) pour que la Grèce puisse bénéficier des fonds de l’Union européenne.

Relégant visiblement l’application du droit du travail … aux calendes grecs, la troïka exige également l’abolition des conventions collectives et la facilitation des licenciements.

 Pourtant Athènes était prête à faire des concessions  : l’exécutif grec avait en effet émis une proposition de loi visant à geler les salaires du secteur privé pour trois ans. Rappelons par ailleurs que les salaires des fonctionnaires ont déjà été réduits de 15 % en 2 ans tandis que leurs effectifs ont chuté de 20 %.

Les retraites ont quant à elles déjà été réduites de 15 % et l’âge de la retraite repoussé de 60 ans à 65 ans.

Mesures jugées insuffisantes par BCE /  FMI / UE  réunis. La rigueur venue de l’Est et tout particulièrement de l’Allemagne semble de mise. Voire même la précarité des salariés germaniques … Car le « rêve » allemand n’est pas aussi idéal que ce que l’on voudrait bien nous faire croire …

Rappelons également que les conditions d’indemnisation du chômage se sont récemment durcies en Allemagne, entraînant la contestation des politiques  de tous bords.  Précisons ainsi que certes, si après un an de chômage, une aide sociale forfaitaire de 359 €/mois est versée, en application de la réforme dite « Hartz IV » le chômeur doit répondre à toute offre acceptable « même inférieure à son niveau de qualification ou à ses exigences salariales ».

De quoi « alimenter » l’intérim ? Tel pourrait bien être le cas …

Précisons que presque tous les emplois sont considérés comme acceptables, jusqu’aux travaux d’utilité publique payés un euro de l’heure (les «jobs à 1 euro») en passant par les «minijobs» payés 400 euros par mois.

Un système allemand  qui selon les syndicats accroît la pauvreté.   Un modèle idyllique à appliquer en Grèce ? permettez-moi d’en douter.

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