Affaire à suivre de près, le dossier pouvant créer des précédents, tout étant symbolique d’un renforcement de la politique du gouvernement bolivien.
Ce dernier a annoncé mardi mardi la saisie des 25% de parts détenues par le groupe argentin d’hydrocarbures Pan American Energy (PAE) dans le site gazier de Caipipendi. Raisons invoquées : PAE aurait failli à ses obligations d’investissement.
Un décret gouvernemental a en effet décidé la cession obligatoire des actions de Pan American Energy au groupe public bolivien d’hydrocarbures YPFB. Ce dernier devra réalisera une évaluation des investissements réalisés à ce jour par le groupe argentin, afin de le dédommager.
La mesure, adoptée lors de la première réunion du gouvernement remanié lundi, « sanctionne le manquement par Pan American Energy à ses obligations d’investissement », a par ailleurs expliqué le ministre des Hydrocarbures, Juan Jose Sosa.
Rappelons que Caipipendi est un projet gazier d’un investissement initial d’1,6 milliard de dollars, opéré par un consortium réunissant PAE, l’ espagnol Repsol, à hauteur de 37,5%, et le britannique British Gas, 37,5% également.
La production de Caipipendi, de 3 millions de mètres cubes jour est avant tout destinée à être exporter vers l’Argentine voisine, deuxième client du gaz bolivien. YPFB ambitionne à terme de tripler le niveau de production du site.
A noter toutefois qu’en janvier 2011, un rapport de la Chambre bolivienne des hydrocarbures (CBHE) indiquait que , les champs pétroliers de Bolivie pourraient bien se tarir d’ici 2016-2017.
Les raisons principales alors invoquées : un déclin naturel assorti d’un manque d’investissements.
Rappelons en effet que la production pétrolière bolivienne est en baisse depuis dix ans, crise politique nationale et crise financière mondiale n’arrangeant rien à l’affaire.
Si la Bolivie est une puissance gazière régionale, sa production pétrolière est marginale à l’heure actuelle. Le pays a ainsi produit seulement 5.000 barils de brut en 2010 contre 10.200 en 2006.
Début novembre 2010, le Président de YPFB avait confirmé pour sa part que le montant des réserves prouvées de gaz naturel en Bolivie était à diviser par deux par rapport aux estimations faites officiellement il y a cinq ans.
Selon Carlos Villegas, ces réserves ne seraient que de 360 milliards de m3, un chiffre nettement inférieur au volume officiel de 700 milliards de m3 mis en avant par la Bolivie depuis 2005.
Sources : AFP, Reuters
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