Enfin ! diront certains.
Si l’on en croit plusieurs interlocuteurs, les établissements devraient ainsi augmenter leur capital à hauteur de 100 milliards d’euros, la date limite de fin juin 2012 leur ayant par ailleurs fixé pour renforcer leurs fonds propres.
Il se pourrait toutefois que les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro et de l’UE, qui se réunissent dimanche et mercredi se basent sur un autre montant.
« Un début de consensus s’est dégagé autour de 107 à 108 milliards d’euros », précise ainsi une autre source proche du dossier.
Le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker a par ailleurs indiqué que les grands argentiers de la zone euro ont déjà convenu vendredi soir de demander de nouveaux efforts « substantiels » aux banques.
Une soixantaine des principaux établissements bancaires européens devront parvenir à un ratio de fonds propres « durs » core tier one de 9% d’ici le 30 juin 2012 tout en faisant en sorte que leurs titres dettes souveraines s’échangent à leur valeur de marché.
Les banques européennes qui n’appliqueraient pas ces règles se verront interdire de verser des dividendes à leurs actionnaires et des bonus à leurs dirigeants.
Un point important, car il correspond à une véritable concession de la part de l’Espagne et de l’Italie, ces deux pays ayant longtemps bloqué le processus d’accord, refusant toute décote sur leurs obligations.
Mais au final, la pression de autres pays membres aura été la plus forte.
En guise de « compensation », Madrid a toutefois obtenu que les banques espagnoles puissent comptabiliser dans leur capital « dur » les provisions « de précaution » qu’elles doivent inclure dans le calcul de leurs bénéfices selon les règles imposées par la banque d’Espagne.
Sources : Reuters, AFP