BCE : achat de 2,243 milliards d’euros d’obligations

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Et dire que Jürgen Stark, alors encore membre du directoire de la Banque centrale Européenne avait estimé que le rôle d’une banque centrale n’était pas de financer les budgets des gouvernements .

Son message n’est guère écouté, alors que la BCE  a annoncé lundi avoir racheté pour 2,243 milliards d’euros d’obligations  lors de la semaine au 14 octobre.

Maigre consolation : le montant est en légère baisse par rapport à la semaine précédente (achat de 2,312 milliards d’euros).

L’établissement financier précise par ailleurs que le montant total de ses opérations de rachats d’obligations souveraines intégrées dans le cadre de son programme exceptionnel atteint désormais 165,0 milliards d’euros.  Rappelons que début septembre, la BCE avait annoncé dans un communiqué la démission de son chef économiste, l’Allemand Jürgen Stark  pour « des raisons personnelles ». 

 Un des points de discorde : le programme de rachat d’obligations d’Etat, jugé à l’heure actuelle comme l’une des principales méthodes permettant efficacement de lutter contre la crise de la dette.

Rappelons que Jürgen Stark occupait ce poste majeur au sein de la BCE, depuis le 1er juin 2006. Son mandat ne devait s’achever que le 31 mai 2014.

Au cours des dernières semaines, l’économiste avait à plusieurs occasions   exprimé ses doutes sur le programme de rachat d’obligations publiques mené par l’institution monétaire de Francfort en vue de soulager les pays les plus fragiles de la zone euro.

En février dernier, l’ex-président de la Bundesbank, l’allemand Axel Weber avait claqué la porte de la BCE en raison de son opposition à ce programme de rachats d’obligations.

C’est en mai 2010 que la BCE avait adopté ce programme en vue de tenter de sauver la Grèce du naufrage. Après une période de mise en veille, en août dernier, la Banque avait repris ses achats suite à l’aggravation de la crise de la dette, laquelle menace désormais l’Italie  et l’Espagne.

A cette date, Jürgen Stark avait indiqué que selon lui, les rachats d’obligations par la Banque centrale européenne étaient des solutions provisoires dont l’objectif premier devait être avant tout de permettre aux pays qui rencontrent des difficultés budgétaires de gagner du temps.

« Nous ne pouvons intervenir éternellement en utilisant l’argument selon lequel le mécanisme de politique monétaire connaît des dysfonctionnements » avait-t-il par ailleurs ajouté.

Selon lui, les rendements des obligations d’Etat ne baisseront durablement « que si les structures économiques sont réformées, l’endettement réduit et les déficits maîtrisés ».

Sources : AFP, Reuters

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