Bank of America : suppression de 30.000 postes

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Certes, c’est moins pire qu’attendu  …. mais tout de même … Alors que le Wall Street Journal laissait récemment entendre que Bank of America pourrait supprimer 40.000 emplois  dans le cadre d’une première vague de restructuration, l’établissement vient d’annoncer qu’il allait se séparer de plus de 10% de ses effectifs, soit environ 30.000 emplois.

Cette mesure étant partie intégrante d’un plan d’économies mis en oeuvre en vue de résister à la crise des crédits immobiliers.

Les postes qui seront supprimés « dans les années qui viennent » s’inscrivent dans la première phase d’un plan de restructuration devant déboucher d’ici à 2014 sur cinq milliards de dollars d’économies annuelles, soit environ 18% des dépenses annuelles des activités liées à la banque de détail , a ainsi précisé la banque dans un communiqué.

Une deuxième phase de restructuration, concernant l’activité auprès des entreprises et l’activité internationale, devrait être annoncée au printemps 2012.

Histoire de faire passer la pilule, la direction de la banque a indiqué qu' »une part importante » des suppressions d’effectifs annoncées passerait par des départs naturels et la disparition dans l’organigramme de postes actuellement non pourvus. On est tout de même en droit de douter que 30.000 postes puissent s’évaporer d’une telle manière.

Rappelons qu’en août dernier, HSBC a annoncé pour sa part son intention de supprimer 30.000 postes à travers le monde, Lloyds comptant parallèlement se séparer de 15.000 collaborateurs.

En avril dernier, les régulateurs US avaient rappelé à l’ordre quatorze groupes financiers américains impliqués dans le scandale des saisies immobilières, parmi lesquels Bank of America, Citibank, JPMorgan Chase, PNC et Wells Fargo, ainsi qu’une filiale de l’assureur MetLife et la banque britannique HSBC.

L’affaire  avait éclaté fin septembre 2010, impulsé par la controverse  sur les signatures dites « robo signing »     (acceptation quasi à la chaîne de dossiers sans aucune véritable vérification des données ) situation qui avait conduit Bank of America, JP Morgan Chase et Ally Financial à suspendre leurs procédures.

Rappelons que le nombre de saisies immobilières mises en oeuvre par les banques aux Etats-Unis avait atteint un nouveau record en août 2010. Les établissements financiers cherchant alors à « rattraper le retard » accumulé dans le traitement des dossiers hypothécaires en difficulté.  

Sources : Reuters, AFP

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