Rumeurs : l’AMF s’insurge

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Alors que le titre Société Générale a été fortement malmené en Bourse suite à des rumeurs aussi alarmantes qu’alarmistes, l’Autorité française des marchés financiers (AMF) s’est insurgé jeudi dans un communiqué face à une telle situation, souhaitant que la vérité soit faite.

L’AMF estime en effet que le fonctionnement normal des marchés est altéré par les diffusion de « rumeurs infondées concernant les valeurs financières » cotées à la Bourse de Paris.

Le gendarme boursier français a par ailleurs indiqué qu’il « en tirera(it) toutes les conclusions » … rappelant que selon son règlement, « la diffusion d’informations infondées est susceptible de sanctions » tout comme « le fait d’en tirer profit ». L’Autorité pointant ainsi du doigt ceux qui auraient été tentés de diffuser des avis extrêmement négatifs sur les établissements financiers français … histoire de spéculer de plus belle, à la baisse.

Rappelons que mercredi, les valeurs bancaires françaises se sont effondrées de plus de 10%, certaines d’entre elles faisant l’objet de rumeurs alarmistes sur leur état de santé. Leurs titres semblaient encore fortement impactés jeudi après-midi.

Un article paru dimanche dernier dans Mail on Sunday, l’édition dominicale du Daily Mail, laissant entrevoir une fin prochaine pour la Société Générale a en effet mis le poudre il y a quelques heures à peine.

Les journalistes Simon Watkins et Dan Atkins – s’inspirant vraisemblablement de la série estivale bien fictive parue dans le Monde, « Terminus pour l’euro », signée du pseudonyme « Philae »  – avaient alors présenté la banque française comme étant «au bord de la faillite après de terribles pertes dues à son exposition sur la dette grecque», ajoutant que UniCredit «pouvait s’effondrer de façon similaire» à la banque française.

Certes, le journal britannique a reconnue et corrigée son erreur … mais le mal est fait.

Mercredi, l’action Société Générale a en effet chute de 14,74% à 22,18 euros. En cours de séance, le titre avait même perdu jusqu’à 22,5%.

Si la banque a pris bonne note des « excuses sans réserves » formulées par le journal britannique, elle a toutefois réclamé l’ouverture d’une enquête auprès de l’AMF dans l’espoir de faire la lumière sur l’origine de ces rumeurs « nocives ».

Sources : AFP, Reuters, Le Monde, Le Figaro

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