Les agences de notation semblent vraiment se régaler ces temps derniers à rétrograder la note des pays hautement endettés, tant et si bien qu’on est droit de se demander si leurs intérêts – financiers – à agir de la sorte ne constituent pas leur objectif prioritaire.
En effet, alors que les Etats-Unis sont dans une situation budgétaire fort préoccupante, mardi, l’agence Moody’s a annoncé qu’elle pourrait baisser la notation du pays d’ici environ douze mois. Et ce, malgré le plan permettant le relèvement du plafond de la dette US en vue d’éviter un défaut de paiement immédiat des Etats-Unis.
Si Moody’s prend bien note que le « plan B » du sénateur Mitch McConnell vise à éviter un abaissement immédiat de la note des Etats-Unis, ses analystes estiment toutefois que « les chiffres en discussion en termes d’une éventuelle réduction du déficit ressortant de ce plan ne semblent pas très importants ».
« De ce fait, ce plan pourrait se traduire par une perspective négative sur la note » ajoute l’agence dans le cadre d’une interview accordée à Reuters.
Précisons que les mesures envisagées devraient permettre au président US d’emprunter en trois fois un total de plus de 2 000 milliards de dollars jusqu’à l’élection de l’an prochain. Une formule qui offrirait le cas échéant à Barack Obama la possibilité de s’affranchir d’un vote d’opposition du Congrès au relèvement du plafond de la dette.
Rappelons qu’à l’heure actuelle, les Etats-Unis sont notés triple A – note maximale – par les trois grandes agences de notation.