Suisse : Moody’s relève la note

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Ne pas appartenir à la zone euro pourrait-il procurer quelques « avantages » ? Qui sait …

Alors que les pays membres de l’Union européenne semblent plier les uns après les autres sous le poids de la dette, plombant chaque jour un peu plus la monnaie européenne – à tel point que même l’Allemagne exhorte désormais à soutenir la Grèce, c’est vous dire ! – l’agence de notation Moody’s vient d’améliorer sa perspective pour les banques suisses de « négative » à « stable ».

Selon les arguments invoqués par l’agence, le relèvement est due en grande partie à la reprise économique du pays , mais également à une baisse de l’incertitude concernant d’éventuelles modifications de la loi sur le secret bancaire.

Autres éléments de poids : la rentabilité et l’amélioration de la position du capital des grandes banques helvétiques.

« La solide croissance économique suisse, combinée à des finances d’Etat stables, offre un environnement favorable aux banques » indique ainsi l’étude annuelle de Moody’s consacrée aux banques (Banking System Outlook).

La Confédération helvétique figure parmi les pays européens les moins affectés par la crise financière mondiale, un contexte qui pousse Moody’s à tabler sur une croissance solide et un faible taux de chômage pour la Suisse.

Précisons que le secrétariat d’Etat à l’Economie (Seco) a maintenu ses prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Suisse à 2,1% pour cette année, opérant toutefois une révision à la baisse à 1,5% pour 2012, contre 1,9% auparavant, la force du franc suisse n’offrant pas que des avantages.

Les spécialistes du Seco tablent par ailleurs sur un taux de chômage de 3,1% cette année et de 3,3% en 2012.

Car tout n’est pas rose pour autant chez nos amis Helvètes : la perspective de Moody’s est en effet entravée par les marges basses du secteur bancaire suisse, ainsi que par la détérioration de la qualité du capital.

Situation engendrée en grande partie par une surchauffe de certains marchés immobiliers régionaux consécutifs à la vigueur du franc suisse par rapport aux autres monnaies.

Moody’s fait par ailleurs remarquer que les gestionnaires de fortune suisses  ont vu affluer de nouveaux capitaux, le volume d’affaires de ces nouveaux clients et les filiales internationales ayant plus que compensé les reflux des clients européens. L’agence note également que les marges sont toutefois restées plus basses qu’avant la crise tandis que  l’évolution concernant le secret bancaire demeure incertaine, pesant sur les banques privées suisses.

S’agissant des deux grandes banques UBS et Credit Suisse, Moody’s reste cependant à sa perspective négative.

Sources : ats, AFP