Après plusieurs reports, l’Irak a au final signé un accord préliminaire avec la compagnie sud-coréenne Korean Gas Corporation (Kogas) en vue de développer le champ gazier d’Akkaz. C’est en effet ce qu’a indiqué jeudi un responsable du ministère du Pétrole irakien.
« Nous avons signé hier avec Kogas le contrat préliminaire pour le développement du champ d’Akkaz pendant 20 ans », a ainsi déclaré Abdel Hamid al-Amidi, chef du département des contrats au ministère.
L’objectif de production de ce contrat est de 400 millions de pieds cubes/jour (11 millions de m3).
Avant d’obtenir une signature officielle des deux parties, le gouvernement devra toutefois approuver cet accord.
Un autre responsable du ministère du Pétrole a par ailleurs indiqué que les contrats de développement des champs gaziers de Sibba et Mansuriya, attribués en même temps qu’Akkaz, seraient finalisés pour leur part dans les prochains jours.
Rappelons qu’en octobre 2010, le champ d’Akkaz, découvert en 1992 dans la province occidentale d’Al-Anbar, avait été attribué à un cartel composé de Kogas et de la société kazakh KazMunai. Cette dernière s’est toutefois retirée du projet le mois dernier.
La signature de l’accord préliminaire avait été quant à elle reportée par deux fois en raison d’un désaccord avec les autorités locales d’al-Anbar. Lesquelles exigeaient des deux compagnies étrangères qu’elles s’engagent à lancer des projets pour améliorer les services publics dans la province.
En avril 2010, le bulletin spécialisé Middle East Economic Survey (MEES) affirmait – en citant des responsables irakiens – que l’Irak s’apprête à lancer des appels d’offres pour le développement de trois champs gaziers.
Le directeur général du ministère du Pétrole pour les contrats et les licences, Abdelmahdi al-Amidi a en effet déclaré dans l’édition du MEES que l’Irak avait décidé de lancer le troisième round des appels d’offres, et qu’il s’agissait désormais des contrats concernant le gaz.
Pris globalement, les trois champs gaziers ont des réserves prouvées de 7.500 milliards de pieds cubes (2,1 milliards de m3). Il s’agit des champs d’Akkaz dans la province occidentale d’Al-Anbar (4.500 mds de pieds cubes), de Mansuriya, dans la province de Diyala, au nord de Bagdad, (3.000 mds de pieds cubes) et de Sibba à Bassorah, dans le sud (60 mds de pieds cubes). Quinze compagnies ont été présélectionnées pour les appels d’offres. A l’issue des deux premiers rounds, l’Irak a signé en 2009 des accords avec des majors pétrolières en vue de développer dix champs pétroliers et de porter sa capacité de production à 12 millions de barils par jour (mb/j) en 2017 contre 2,5 mb/j actuellement.
Ce qui pourrait avoir un fort impact sur le cours du pétrole … C’est pourquoi, selon Abdelmahdi al-Amidi, un retour de l’Irak au sein du système des quotas de production de l’Opep est une source d’inquiétude pour les compagnies contractantes et les investisseurs étrangers.
Sources : AFP, Reuters
Irak: contrats avec des soci