Enfin un acte concret ! alors que la révolution égyptienne n’a pas tant changé que cela le quotidien des Egyptiens, le ministre des Finances, Samir Radwane, a annoncé mercredi que le salaire minimum mensuel allait être augmenté à partir de juillet. Il devrait ainsi passer à 700 livres égyptiennes (117 dollars), contre 400 livres (67 dollars) à l’heure actuelle.
Par la suite, le salaire minimum sera graduellement relevé pour atteindre 1.200 livres (203 dollars) d’ici cinq ans.
En novembre dernier, le salaire minimum avait été fixé à 400 livres, une mesure faisant suite à une décision de justice en vue de réaliser une révision de son montant lequel a été fixé à 35 livres (6 dollars) mensuelles en 1984 et jamais revu depuis.
S’adressant à la population dans un communiqué, le gouvernement a également annoncé la création d’un fonds de 2 milliards de livres (339 millions de dollars) en vue de financer le versement d’allocations aux chômeurs, chose qui ne s’était encore jamais vu en Egypte.
Pour mémoire, si l’on en croit des chiffres officiels, le chômage a atteint 11,9% de la population active au premier trimestre 2011, contre 8,9% au dernier trimestre 2010.
A noter que l’annonce de ces mesures intervient alors la révolte populaire qui a entraîné le départ du président Hosni Moubarak en février dernier s’est accompagné d’une vague de grèves et de mouvements de revendications à travers tout le pays.
Objectifs premiers : obtenir des hausses des salaires.
Vendredi dernier, quelque 10 000 manifestants ont convergé vers la place Tahrir, théâtre de la révolution dans le centre du Caire, dans le but d’obtenir que les dirigeants de l’Égypte accélèrent le rythme des réformes démocratiques.
Les protestataires, rassemblés autour du thème d’une «deuxième révolution», brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «la révolution égyptienne n’est pas finie».
Le Conseil suprême des forces armées, qui dirige le pays depuis la fin du régime Moubarak, est loin de satisfaire pleinement aux aspirations de la population égyptienne.
Certains accusent en effet les militaires de collaborer avec l’ancien régime, dénonçant par ailleurs ce qu’ils considèrent être de l’indulgence dans les poursuites contre Hosni Moubarak, sa famille et les membres de son régime.
Sources : AFP, Reuters, Presse canadienne
Mercredi 1er juin 2011 :
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