, le géant minier australo-britannique, serait prêt à mettre sur la table jusqu’à 238 millions de dollars (166 millions d’euros environ) pour que soit menée à bien une étude de faisabilité portant sur l’extension de la mine de cuivre de Bingham Canyon, située non loin de Salt Lake City, aux Etats-Unis.
Ce montant intégrerait également l’achat d’équipements miniers lourds.
L’étude permettra de déterminer si la date de fin de vie du gisement à ciel ouvert pourra être repoussée de 2019 à 2028 en réalisant une extensions vers le Sud.
Une opération qui, le cas échéant, nécessiterait l’ajout d’une cinquième ligne de broyage de minerai au concentrateur de Copperton, l’extension de la zone de stockage de la gangue et le renforcement des capacités de production électrique.
Rio Tinto prévoit d’ores et déjà de se prononcer sur ce projet d’expansion durant le 1er semestre de 2012.
Exploitée depuis 1903, à l’aube de l’année 2008, la mine avait ainsi produit près de 16 millions de tonnes de cuivre.
Avec quelque 280 000 tonnes de métal pur dégagées annuellement, le site pèse pour plus d’un cinquième de la production américaine. Mais cette quantité record ne doit pas effacer le fait que le minerai de Bingham Canyon demeure relativement pauvre, avec une proportion de cuivre de 0,6%.
Une exploitation à large échelle est donc nécessaire pour assurer la rentabilité du site.
Mais la mine a donné des signes d’épuisement, aucun gisement n’étant éternel. La fin des activités avait initialement été anticipée pour 2012, avant que le périmètre de la mine ne soit étendu de 200 mètres vers l’est.
«Nous ne pouvons tout simplement pas l’étendre davantage», observait en 2008 Jana Kettering, porte-parole de Kennecott Utah Copper, filiale de Rio Tinto.
«Nous avons réalisé des investissements dans de nouvelles technologies pour augmenter notre taux d’extraction de cuivre de 5% et pour optimiser notre production de molybdène, dont les prix grimpent. Ces investissements auraient été impossibles si le cours du cuivre était resté à un niveau semblable à celui des années 1990
», précisait alors Bret Clayton, chief executive de la division cuivre du groupe Rio Tinto.