Décidément l’impact de la catastrophe de Fuskushima au Japon aura d’importantes conséquences humaines, environnementales et financières.
Selon l’hebdomadaire économique allemand WirtschaftsWoche, Siemens envisage d’abandonner son projet de coentreprise avec le groupe public russe Rosatom, le groupe nucléaire allemand redoutant l’impact négatif de la catastrophe sur tout le secteur énergétique concerné.
« Nous envisageons toutes les options« , a ainsi déclaré un haut responsable du groupe au journal.
L’hebdomadaire estime par ailleurs que Siemens pourrait se montrer réticent à retourner dans le nucléaire alors que l’image de ce type d’énergie est au plus bas, alors que ses activités dans les énergies renouvelables « marchent extrêmement bien », position lui offrant de surcroit un côté techno-ecolo fort appréciable par les temps qui courent.
La partie russe, interrogé par WirtschaftsWoche, se montre quant à elle confiante, partant du principe que « Siemens appliquera la lettre d’intention dans son intégralité ».
Rappelons qu’en mars 2009, le groupe allemand avait annoncé la signature d’un protocole d’accord pour créer une entreprise commune avec l’Agence fédérale russe de l’énergie atomique (Rosatom), laquelle devait être présente sur toute la chaîne de l’atome civil (de la fabrication du combustible jusqu’au démantèlement des centrales).
A noter que l’annonce de ce projet avait été faite à la suite de la rupture de Siemens http://www.leblogfinance.com/2011/03/siemens-vers-une-entree-en-bourse-dosram.html avec le français Areva et provoqué remous, interrogations voire même inquiétudes.
« Nous voyons dans cet accord de grandes chances d’élargir notre engagement dans le secteur nucléaire, avec un partenaire fort et expérimenté
« , s’était alors félicité le patron du groupe allemand Peter Löscher.
Areva avait de son côté pointé « une rupture unilatérale » des « obligations contractuelles » de Siemens, estimant que ce dernier était lié de ce fait par le pacte d’actionnaires signé le 30 janvier 2001 entre Areva et Siemens, lequel « contient notamment une clause de non concurrence ».
Les discussions entre Siemens et Rosatom semblaient vouloir traîner depuis lors, le groupe allemand justifiant ces aléas par le différend judiciaire qui l’oppose à Areva, dossier relatif au prix de rachat des 34% détenus par Siemens dans Areva NP. Les choses semblaient avancer à ce sujet puisque le 15 mars dernier, un expert indépendant a fixé ce montant à 1,62 milliard d’euros.
Au final, Siemens semble devoir choisir désormais entre 3 scénarii : poursuivre le projet de collaboration avec les Russes tel que prévu initialement ou l’abandonner totalement ou servir de « fournisseur privilégié » de certaines technologies dans le cadre du marché de 33 réacteurs devant être construits d’ici 2020 par Rosatom, voire pour les 16 autres prévus d’ici 2030 en Inde.
Sources : AFP, Reuters, Le Monde, Challenges
Lundi 28 mars 2011 :
Les investisseurs internationaux n’ont plus aucune confiance dans la capacit
Siemens reconsiders its nuclear ambitions
Siemens may drop its nuclear power ambitions amid mounting internal resistance and scrutiny over global plant-building programmes in the wake of Japan?s atomic disaster.
The industrial group is pondering an exit from its two-year-old commitment to an atomic power plant joint venture with Rosatom, Russia?s state nuclear company, people close to the situation said.
http://www.ft.com/cms/s/0/b9b9817c-6065-11e0-9fcb-00144feab49a,s01=1.html#axzz1Imc9fWx6
Nucl