Japon : Warren Buffet préconise de conserver ses actions

warren_buffett_3_0.jpgIntox, méthode Coué, réalisme ? Selon Warren Buffet, les évènements catastrophiques qui viennent de frapper le Japon ne seraient pas de nature à freiner la croissance économique du pays. Mieux encore, le milliardaire américain estime que séisme et tsunami – pourtant dévastateurs – pourraient aboutir à terme à un nouvel élan de la Bourse.

 

« Je ne vois pas l’avenir de l’économie japonaise différemment d’il y a dix jours » a ainsi déclaré Warren Buffet aux journalistes lors d’une visite en Corée du Sud.

Ses arguments : « des événements extraordinaires offrent des opportunités d’achat« , selon lui.

Des propos qui interviennent alors que suite aux cataclysmes survenus le 11 mars dernier, la Bourse de Tokyo a chuté de 10,22% la semaine dernière, suivis la crainte d’une catastrophique nucléaire de très grande ampleur dans la centrale de Fukushima n’arrangeant rien à l’affaire.

Au contraire, pour le milliardaire, président de la société d’investissement Berkshire Hathaway, il n’est pas souhaitable de se défaire de ses actions japonaises, l’économie de l’archipel devant se remettre assez rapidement selon lui.

La Banque mondiale affirme tout de même pour sa part que les conséquences du séisme et du tsunami pourrait coûter au Japon jusqu’à 235 milliards de dollars (165 milliards d’euros), soit 4% de son PIB. L’établissement considérant toutefois que la croissance pourrait reprendre rapidement grâce aux efforts de reconstruction, lesquels pourraient nécessiter cinq années pleines.

Notons toutefois que quelques heures après la catastrophe du 11 mars, le cabinet d’études britannique Capital Economics avait estimé que les conséquences pour les finances publiques  japonaises pourraient être « considérables« .

Précisons en effet que le tremblement de terre de magnitude 8,9 et le tsunami qui l’a suivi ont dévasté la côte Pacifique du Tohoku, laquelle compte au total pour 8% du Produit intérieur brut (PIB) du Japon, troisième économie mondiale. La région du Kanto, plus au sud, qui comprend la mégapole de Tokyo et représente 40% du PIB, a été également touchée.

Capital Economics s’inquiétait dès le lendemain de l’impact potentiel de la catastrophe sur les finances publiques, affirmant que « le désastre ne pouvait intervenir à un pire moment, alors que l’économie s’est déjà contractée fin 2010 ». Ajoutant : « une large partie des coûts de reconstruction incomberont probablement aux collectivités locales, et au final à l’Etat, qui peine déjà à maîtriser la dette publique ».

« Le gouvernement aura beaucoup plus de mal à présenter un plan de redressement budgétaire crédible cet été, si l’économie s’enfonce d’ici là dans la récession, les finances publiques se dégradent encore plus et de nombreux habitants continuent à souffrir de ce désastre« , affirmait encore Capital Economics.

Petite lumière tout de même au bout du tunnel : « si l’activité économique chute immédiatement après la catastrophe, les travaux de reconstruction qui s’ensuivent la dopent fortement » poursuivait le cabinet.

Certains économistes s’inquiètent quant eux de la possible défiance des marchés et des agences de notation que pourraient induire d’éventuelles mesures budgétaires prises par le gouvernement en vue de faire face aux conséquences du séisme.

Les agences de notation auraient d’ores et déjà affirmées qu’elles ne soulèveraient pas la question la solvabilité budgétaire du Japon  en lien avec d’éventuelles mesures budgétaires supplémentaires.

 Fin janvier, le Japon avait du faire face à une dégradation de sa note  de dette à long terme par Standard and Poor’s. L’agence de notation la fixant alors à AA-, tout en l’assortissant d’une perspective « stable ».

 Raisons avancées : la situation financière de ce pays lourdement endetté, dont elle ne voyait – à l’époque – pas d’issue prochaine, considérant au contraire qu’elle devrait empirer.

« L’abaissement reflète notre estimation que les ratios d’endettement du gouvernement japonais – déjà parmi les plus hauts des dettes notées -, vont continuer d’augmenter davantage que ce que nous envisagions avant que la crise économique mondiale ne frappe ce pays », avait ainsi expliqué l’agence dans un communiqué.

 « Le déficit budgétaire public ne devrait se réduire que modestement, de 9,1% du PIB pour l’année budgétaire d’avril 2010 à mars 2011 à 8,0% pour l’année budgétaire d’avril 2013 à mars 2014 », avait par ailleurs estimé alors Standard and Poor’s.

Rappelons que si le Japon est certes la troisième économie mondiale, il demeure néanmoins endetté à hauteur de quelque 200% de son PIB …

(15 commentaires)

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