Alors que les Bourses du Golfe ont fortement chuté dimanche, et que plusieurs entreprises internationales rapatrient désormais leurs ressortissants présents sur le territoire égyptien, Carlos Ghosn, patron de Renault, a indiqué samedi – en marge du 41e Forum économique mondial à Davos – qu’il estimait que les troubles qui surviennent actuellement en Egypte, en Afrique du Nord et au Moyen Orient, ne remettaient pas en cause les investissements étrangers du groupe.
Certes, Renault « observe tous avec beaucoup d’attention ce qui se passe », sans qu’à l’heure actuelle la situation ne « remette en cause aujourd’hui les investissements qui sont envisagés dans ces pays ».
Carlos Ghosn a toutefois reconnu s’attendre « à ce que cela ait des conséquences sur le niveau du marché ». Les troubles politiques n’encourageant pas du tout selon lui la consommation et encore moins « des investissements comme des achats de voiture« .
« Je pense donc qu’il n’y a pas de remise en cause des investissements, par contre beaucoup d’attention sur l’évolution du marché à court terme« , a-t-il conclu.
Rappelons que Renault est présent au Maghreb, mais aussi en Egypte où sa filiale Nissan possède une usine. En juin 2004, le géant automobile japonais avait ainsi indiqué qu’il allait investir plus de 100 millions de dollars d’ici 2010 en Egypte. Objectif : en faire une base desservant le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Le 24 novembre dernier, Jean-Pierre Raffarin, en visite à Alger en tant qu’ « envoyé spécial du président français » (….!) avait indiqué pour sa part que le dossier de « l’usine Renault en Algérie avanç(ait) bien », l’émissaire élyséen devant toutefois apporter de nouveaux éléments sur les négociations entre les deux parties en vue d’une éventuelle implantation d’un site de montage automobile. Chose qui devrait être faite lors de sa prochaine visite de deux jours à Alger le 20 février prochain.
« Nous voulons préparer l’avenir avec des projets industriels à long terme et avec une volonté de gagnant-gagnant où chacun trouvera son propre intérêt », avait déclaré « l’envoyé » de Nicolas Sarkozy, en novembre dernier.
Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie a pour sa part récemment souligné que « Renault est en train de préparer des dossiers pour répondre à un certain nombre de nos interrogations ».
A la mi-janvier, il avait déclaré que « Renault a examiné avec beaucoup plus d’intérêt les attentes de la partie algérienne » tout en indiquant souhaiter que le groupe automobile ne limite pas ses investissements dans le pays à une usine de montage de véhicules.
Selon le journal Les Echos, le constructeur envisagerait dans un premier temps de de réaliser une usine de production de véhicules d’une capacité de 75.000 unités par an.
Un responsable de la communication de Renault Algérie a par ailleurs confirmé, à l’agence de presse officielle APS, « les discussions entre le gouvernement concernant l’éventualité de produire localement des véhicules », estimant que « Renault développe particulièrement ses ventes dans les pays à forte croissance ».
Parmi la gamme retenue pour le futur projet d’implantation en Algérie, pourraient figurer la Logan, la Sandero et la Symbol en plus de la Clio sous la version tricorps.
Sources : Reuters, TSA, El Annabi
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