L’Equateur appelle à investir dans le pétrole

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Il n’y aura bientôt plus besoin de brandir le spectre  d’un éventuel peak oil pour faire flamber le cours du brut. Alors que la crise limite les investissements des plus grands groupes internationaux y compris des majors pétrolières, l’Equateur est un des premiers pays à crever l’abcès … affirmant tout haut ce que certains n’osent encore afficher.

La compagnie publique équatorienne Petroecuador a lancé mardi un appel aux investisseurs, en particulier étrangers, pour augmenter de 7 à 15% la production de cinq puits de pétrole située dans la forêt amazonienne, d’où elle extrait actuellement 120.000 barils par jour.

Les spécialistes ne s’y étaient pas trompés, affirmant déjà depuis quelques mois, qu’une fois la crise économique et financière résorbée, les prix du brut pourraient s’envoler de plus belle, les ressources disponibles manquant à l’appel faute de nouveaux projets d’exploration.

Petroecuador précise par ailleurs dans un communiqué que des multinationales comme Halliburton, Weatherford, Baker Hughes, Woodgroup et Schlumberger ont manifesté leur intérêt.

Objectif affiché : mettre en place une nouvelle technologie pour enrayer la baisse de production constatée sur les sites d’Auca, Lago Agrio, Cuyabeno, Libertador et Shushufindi.

Si le groupe public produit plus de 60% du brut équatorien, l’Equateur, plus petit membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a produit pour sa part 481.000 barils par jour en moyenne de janvier à septembre 2010. Un peu plus des deux tiers – soit l’équivalent de 339.000 barils par jour – est exporté.

Fin novembre le ministre des Ressources non renouvelables, Wilson Pastor a déclaré pour sa part que l’Equateur espérait augmenter sa production de pétrole de 20%, à 600.000 barils par jour, en 2014.

La méthode « miracle » ? la re-négociation de ses contrats avec les multinationales opérant sur son sol. Désormais ces dernières auront le statut de prestataires de services, l’Etat devenant pour sa part propriétaire de 100% du brut extrait, et ce, en vertu d’une nouvelle loi sur les hydrocarbures adoptée en juillet.

Le mois dernier, Quito a annoncé avoir passé huit contrats de ce type avec des entreprises étrangères (le groupe public chilien Enap, l’hispano-argentin Repsol-YPF, l’italien Eni et les chinois Andes Petroleum et PetroOriental) représentant 86% de la production privée.

  Dans le même temps, a été annoncée la fin de contrats d’extraction liant le pays au brésilien Petrobras, au sud-coréen Canada Grande, à l’américain EDC et au chinois CNPC Amazon.

Selon le ministre de l’Energie équatorien, les compagnies privées devraient porter leur production de 131.000 à 200.000 b/j en 2013, les entreprises publiques augmentant parallèlement leurs volumes de 300.000 à 350 000 b/j.

  Les estimations gouvernementales se basent sur les promesses d’investissements des entreprises étrangères : 963 millions de dollars (730 millions d’euros) dans les quatre années à venir pour augmenter la production des puits existants et 242 millions de dollars pour explorer de nouvelles réserves.

(8 commentaires)

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