L’étau se resserre autour du Portugal. Alors que l’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) a annoncé au cours de la semaine qu’elle pourrait dégrader la note de Lisbonne, c’est au tour des banques portugaises d’être directement « menacées ».
L’agence d’évaluation financière S&P a ainsi annoncé vendredi dans un communiqué qu’elle envisageait d’abaisser la note des cinq principales banques portugaises.
« Les défis macroéconomiques du Portugal et ses conditions de financement externe difficiles vont mettre sous pression le contexte d’activité des banques, ce qui pourrait affaiblir la perception qu’ont les investisseurs de leur solvabilité« , ont expliqué les analystes de Standard and Poor’s.
Les banques concernées sont Banco BPI, Banco Comercial Português (Millenium bcp ), Caixa Geral de Depositos (CGD), Banco Espirito Santo et Banco Santander Totta, filiale de l’espagnol Santander. A l’heure actuelle, la notation de ces établissements correspond au minimum à » A- « , à l’exception de Millenium bcp, auquel est attribué « BBB+ ».
L’agence a précisé que si elle devait abaisser la note d’un ou plusieurs de ces établissements au terme de sa période d’observation de trois mois, ils ne seraient pas relégués en catégorie spéculative (« BB+ » ou moins).
Les agences de notation s’inquiètent notamment de la liquidité des banques portugaises, et ce d’autant plus que leur modèle est basé sur un ratio prêts/crédits traditionnellement élevé.
Face à un tel risque, Fitch a d’ores et déjà dégradé les établissements financiers du Portugal, évaluant ce ratio entre 140 % pour BPI et près de 200 % pour Santander Totta et BES.
Selon l’agence de notation, le taux de créances douteuses serait passé de 2 % en décembre 2007 à près de 4 % en juin 2010 …
Dans un tel contexte, les banques portugaises se retrouvent de plus en plus dépendantes de la Banque centrale européenne pour leur refinancement. Or, les taux appliqués sont passés de 1% fin 2007 à 9% fin juin 2010 …
Désormais, les craintes de dégradation devraient accroître leurs difficultés de refinancement sur les marchés.
note toutefois que les banques portugaises disposent de quelques atouts : des dépôts stables depuis le début de la crise, des revenus solides et diversifiés, une bonne maîtrise des coûts, et des ratios de solvabilité au dessus des seuils réglementaires.
Sources : AFP, Reuters, Les Echos
Le Premier Ministre portugais salue les relations entre le Portugal et la Chine
Le Premier ministre portugais José Socrates a salué samedi les relations entre le Portugal et la Chine, rappelant que Beijing était disposée à aider Lisbonne à lutter contre la crise financière globale.
« Les relations avec la Chine sont très bonnes », a indiqué M. Socrates lors d’une conférence de presse tenue à l’issue du 20e sommet ibéro-américain à Mar Del Plata, une station balnéaire argentine, en rappelant notamment la visite effectuée en novembre au Portugal par le président chinois Hu Jintao.
Durant cette visite, le président chinois avait proposé de soutenir les efforts du Portugal pour surmonter la crise financière globale.
Le Portugal est « l’un des pays qui ont davantage diversifié leur capacité d’exportation entre 2005 et 2010, et c’est également l’un de ceux qui ont augmenté leurs exportations en dehors de l’Union européenne », a indiqué le Premier ministre Portugais.
M. Socrates a rencontré le Premier ministre chinois Wen Jiabao à Macao en novembre dernier, à l’occasion d’un forum de coopération économique et commerciale entre la Chine et les pays lusophones.
http://french.cri.cn/781/2010/12/05/304s233864.htm
Lundi 6 décembre 2010 :
La BCE a indiqué lundi avoir acheté pour 1,965 milliard d’euros d’obligations publiques la semaine dernière, soit le plus fort montant enregistré depuis le début du mois de juillet.
« Maintenant le marché va attendre de voir ce que la BCE va faire dans les prochains jours. Il faut que la BCE soit présente pour que les écarts ne repartent pas à la hausse », selon Nordine Naam, stratégiste obligataire chez Natixis.
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=42496d0790a8b66a8260fd74a5ad9bc3
Traduction :
– Plus personne ne veut acheter les obligations pourries du Portugal.
– Plus personne ne veut acheter les obligations pourries de l’Italie.
– Plus personne ne veut acheter les obligations pourries de l’Irlande.
– Plus personne ne veut acheter les obligations pourries de la Grèce.
– Plus personne ne veut acheter les obligations pourries de l’Espagne.
– Du coup, c’est ce pauvre Jean-Claude Trichet qui s’y colle : sur les marchés obligataires, il n’y a plus que la BCE qui achète ces obligations pourries.
– Si la BCE arrêtait d’acheter ces obligations pourries, les taux repartiraient à la hausse.
– La BCE est devenue une fosse à m….
Vers des obligations européennes?
L’idée d’introduire des obligations européennes pour stabiliser le marché de la dette en Europe refait surface.
Ce mécanisme consisterait pour plusieurs pays européens à émettre ensemble des emprunts pour mutualiser les risques et protéger les plus faibles d’entre eux face aux attaques des spéculateurs.
Actuellement, chaque pays emprunte individuellement sur les marchés pour financer sa dette publique.
Les taux d’intérêt payés sur cette dette sont déterminés sur les marchés. Plus la dette est considérée risquée, plus le taux est élevé.
Certains pays comme la Grèce, le Portugal et l’Irlande doivent aujourd’hui payer beaucoup plus cher pour emprunter que l’Allemagne, considérée comme le bon élève de la zone euro.
La chancelière allemande Angela Merkel s’oppose justement à cette idée, puisque pour l’Allemagne ce système ne serait pas avantageux : les taux sur ces obligations seraient vraisemblablement plus élevés que ceux payés présentement.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2010/12/06/014-obligation-euro-hongrie.shtml
> pour l’Allemagne ce système ne serait pas avantageux
Illustration de ce qu’on ne met pas la charrue avant les b