Voilà qui pourrait peut-être rassurer – un peu – sur l’état des finances de la France. Alors qu’à la fin du week-end, l’Elysée a du remettre à sa façon les pendules à l’heure en jurant ses grands dieux, que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, c’est l’agence de notation Standard & Poor’s qui vient à la rescousse.
Dans un entretien paru mercredi dans le journal « Les Echos », le président de Standard & Poor’s, Deven Sharma, laisse ainsi entendre que « la France mérite son rating AAA », la meilleure note possible dans l’échelle de l’agence de notation.
« Nos analystes travaillent en toute indépendance. Et ils considèrent qu’à l’heure actuelle, la France mérite son rating AAA, comme l’indique la perspective ‘stable’ sur cette note« , a déclare Deven Sharma dans les colonnes du quotidien économique.
La citation tronquée qui figure en « une » des Echos suggère que le président de S&P porte lui-même une évaluation, ce qu’il ne fait jamais, a toutefois tenu à préciser à Reuters un porte-parole de l’agence.
Nuance de taille qui pourrait en refroidir plus d’un … d’autant plus que l’entretien a été réalisé le 19 novembre dernier et ne peut donc être considéré comme une réponse de Standard and Poor’s aux rumeurs de placement sous surveillance négative de la note française. Laquelle a circulé mardi matin sur les marchés financiers.
La vigilance est donc de mise … Deven Sharma s’empressant par ailleurs d’ajouter que « toute note est susceptible d’être réajustée si les conditions se modifient« . Rappelant ainsi que le Japon a vu sa note dégradée en 2001 et de l’Espagne en janvier 2009.
Dimanche soir, la Présidence de la République – comme on dit poliment – avait indiqué que la France ne se trouvait pas « dans la même catégorie, grâce au ciel« , que la Grèce et l’Irlande. Notant fièrement « que même les marchés n’avaient pas sanctionné la France dans la période qui vient de s’écouler« . C’est vous dire si tout va bien !
A la différence de ce qui s’est passé avec l’Irlande, le Portugal et la Grèce, l’Elysée note que les taux d’intérêt de la France ne se sont pas envolés, ces derniers ayant « même un peu tendance en valeur absolue à baisser, plutôt qu’à monter« , nous affirme-t-on …
Des propos émanant du sommet de l’Etat … alors même que le Journal du dimanche intitulait sa une du week-end : « Crise financière: la France menacée« .
Selon l’Elysée, tout va en effet pour le mieux puisque les marchés et le Fonds monétaire international (FMI) « ne disent pas que la France est dans une situation grave, désespérée ». Pour un peu nous serions rassurés par de tels « magnifiques » arguments …
Sources : AFP, Reuters, Les Echos
La France prochain pays visé par les investisseurs sur le marché obligataire, affirme Xavier Rolet
La France est le « prochain » pays visé par les investisseurs sur le marché obligataire, après le Portugal et l’Espagne, a affirmé le directeur général de la Bourse de Londres, Xavier Rolet, cité dans le quotidien britannique The Independent publié dimanche.
« La France est le prochain sur la liste », a déclaré M. Rolet.
« Cela ne va pas prendre beaucoup de temps avant que les investisseurs sur le marché obligataire se tournent vers la France une fois qu’ils en auront fini avec le Portugal et l’Espagne », a-t-il prévenu.
« Le déficit du pays est beaucoup, beaucoup plus élevé qu’on ne le croit. Selon moi, le marché n’est pas préparé à le financer à moins qu’il n’y ait une vraie réforme structurelle », a-t-il estimé.
Le déficit public de la France, deuxième économie de la zone euro, devrait atteindre un niveau record de 7,7% du Produit intérieur brut (PIB) cette année, alors que les traités européens le plafonnent à 3% du PIB.
Les taux espagnols et portugais ont récemment beaucoup augmenté en raison de la dette publique élevée de ces deux pays.
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp_00303762-la-france-prochain-pays-vise-par-les-investisseurs-sur-le-marche-obligataire-affirme-xavier-rolet.htm
Angela Merkal : « If this is the sort of club the euro is becoming, perhaps Germany should leave. »
http://www.guardian.co.uk/world/2010/dec/03/angela-merkel-germany-abandon-euro
Natixis : CRISE DE L
En effet, les retraites des fonctionnaires ne sont pas comprises dans les chiffres officiels du déficit.
http://www.ifrap.org/Il-faut-creer-une-caisse-de-retraite-pour-les-fonctionnaires,11753.html
> La seule solution passe par un vrai fédéralisme fiscal
Non !
Il suffit de ne pas mettre la charrue devant les b