Route du Rhum et sponsoring nautique : des synergies technologiques

safran_250910_034.jpgA quelques heures  du départ  de la Route du Rhum, course  mythique à la voile entre Saint Malo et Pointe à Pitre (Guadeloupe),   rappelons que  le sponsoring  et le nautisme  réunissent à cette occasion leur intérêt commun  autour  d’un potentiel  de taille : les  synergies technologiques. C’est notamment dans  cette optique  que leblogfinance  vous fera part  de cet événement, en étant présent sur place  dès les prochaines heures.

Rappelons  en effet  que la course au large permet avant tout d’innover, de tester, de roder  des solutions techniques qui pourront être ensuite produites  à plus grande échelle et/ou réutilisées dans des domaines complémentaires.

Alors d’ores et déjà bravo à tous les skippers, à la barre  de  somptueuses  machines, le  plus souvent véritables prototypes des mers. Il fallait oser !

Parmi les sponsors, citons tout d’abord Safran  qui a le mérite d’afficher haut et clair sa stratégie :  dès l’origine de son projet de sponsoring nautique, le groupe affirme s’être impliqué aux côtés des architectes et des concepteurs du monocoque IMOCA Safran  pour apporter son expertise et déployer des technologies spécifiques, adaptées à un voilier de course.

Depuis que le skipper Marc Guillemot  et les architectes Vincent Lauriot Prévost (VPLP) et Guillaume Verdier ont été retenus en 2005 pour mener à bien le projet, les transferts technologiques ont été constants entre eux et le groupe Safran. Nous reviendrons d’ailleurs tout particulièrement sur la société VPLP dans nos prochaines notes.

Regroupant un large panel de compétences dans des secteurs de haute technologie  comme la propulsion et les équipements aérospatiaux, l’électronique de défense, l’optronique, la biométrie…, l’industriel a participé activement à la conception et aux évolutions de Safran, son monocoque 60′.

« Nous avons l’habitude de travailler en équipes pluridisciplinaires, en mobilisant les intervenants et les compétences spécifiques requises », explique ainsi Gérard Le Page, Président-directeur général de Safransixty.

Lequel précise que même si le groupe ne détenait pas d’expérience significative du nautisme, il posséde toutefois des connaissances pointues sur les matériaux composites, le dimensionnement des pièces mécaniques, l’ingénierie des systèmes hydrauliques et électroniques.

Safran travaille également beaucoup sur la génération électrique sur ce projet. Deux pistes sont explorées : les hydrogénérateurs en collaboration avec Yannick Bestaven (nous y reviendrons également), et la pile à combustible utilisant d’autres carburants plus abordables que l’hydrogène (propane, biocarburant, gasoil).

Les ingénieurs du groupe Safran se sont aussi penchés sur les paramètres de marche du monocoque afin d’affiner la précision des pilotes automatiques : une centrale d’acquisition de données issue de la Formule1 couplée à des procédés issus du monde des porte-avions permettent l’acquisition des données d’accélération, de gîte, de tangage et d’assiette.

En retour, précise le groupe, « certaines technologies développées et mises en

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