L’agence de notation Fitch – qui semble comme ses consoeurs faire la pluie et le beau temps-ci – a placé mardi le groupe gazier espagnol Gas Natural sous surveillance négative. Arguments invoqués : l’impact estimé à plus d’un milliard d’euros de l’arbitrage rendu récemment dans le cadre du différend qui l’oppose au groupe public algérien Sonatrach, la décision étant favorable à ce dernier.
Si la note à long terme, A-, est maintenue, elle est désormais assortie d’une surveillance négative, une position pour le moins « désagréable » qui pourrait aboutir à une dégradation de la note attribuée par Fitch.
Rappelons que Gas Natural a estimé vendredi qu’il allait devoir payer rétroactivement 1,97 milliard de dollars (1,43 milliard d’euros) à Sonatrach après l’arbitrage rendu en août en faveur de ce dernier. Il a aussi évalué à 450 millions d’euros l’impact sur son résultat consolidé après impôts en 2010 et à 400 millions par an l’impact sur son résultat brut d’exploitation (Ebitda) d’ici 2014.
« Ces éléments, accompagnés d’une prévision de bénéfices plus mauvaise pour Gas Natural en raison d’un environnement difficile, pourraient entraîner une note qui ne correspond pas au A- » actuellement attribué, indique ainsi l’agence de notation dans un communiqué.
Fitch précise néanmoins qu’aucune décision ne sera prise à ce sujet avant la décision finale du juge, Gas Natural ayant fait appel devant le tribunal fédéral suisse.
L’assertion selon laquelle la sentence du tribunal d’arbitrage de Paris serait « abusive », « disproportionnée » et ne correspondrait pas aux « conditions réelles du marché » est vivement contestée par les experts …. si l’on en croit la presse algérienne. L’objet du litige : le groupe espagnol conteste les hausses de tarifs du gaz naturel appliquées à partir de 2007 par Sonatrach, société qui fournit environ le tiers du gaz consommé en Espagne à travers le gazoduc Maghreb-Europe. Rappelons que l’Algérie est le premier fournisseur en gaz naturel de l’Espagne, devant le Nigeria et le Qatar.
Ficth prendra également en compte l’impact de la révision de tarifs demandée par Gas Natural à Sonatrach, pour les prochaines années, ainsi qu’une éventuelle répercussion par le groupe espagnol du coût financier de l’arbitrage sur ses clients.
Mardi, le journal l’Expansion estimait que la hausse du prix du gaz payé par les consommateurs espagnols, du fait de cet arbitrage, pourrait être de 15% dans l’immédiat puis de 30% dans les années à venir.
Fitch ne prévoit pas de dégrader la note « de plus d’un cran et pourrait confirmer la note si l’impact final du conflit est limité ».
Précisons par ailleurs qu’en novembre 2009, le tribunal arbitral de Genève avait du traiter d’un autre dossier relatif à la dénonciation par Sonatrach d’un contrat avec le consortium espagnol Gas Natural et Repsol pour le gisement de Gassi Touil. Le consortium espagnol estimant avoir subi les effets d’une « décision politique » demandait la coquette somme de 1,6 milliards. Sonatrach réclamait de son côté 800 millions de dollars à titre de compensation pour les retards de réalisation du projet.
Le tribunal de Genève avait alors rejeté toutes les demandes d’indemnisation, arguant que le contrat de Gassi Touil était « terminé conformément à ses clauses, sans obliger aucune des parties à indemniser l’autre comme conséquence de la fin de ce contrat ». Gas Natural a également engagé une procédure devant les juridictions espagnoles au sujet de Medgaz.
Rappelons que Gas Natural a estimé vendredi qu’il allait devoir payer rétroactivement 1,97 milliard de dollars (1,43 milliard d’euros) à Sonatrach après l’arbitrage rendu en août en faveur de ce dernier. Il a aussi évalué à 450 millions d’euros l’impact sur son résultat consolidé après impôts en 2010 et à 400 millions par an l’impact sur son résultat brut d’exploitation (Ebitda) d’ici 2014.
« Ces éléments, accompagnés d’une prévision de bénéfices plus mauvaise pour Gas Natural en raison d’un environnement difficile, pourraient entraîner une note qui ne correspond pas au A
– » actuellement attribué, indique ainsi l’agence de notation dans un communiqué.
Fitch précise néanmoins qu’aucune décision ne sera prise à ce sujet avant la décision finale du juge, Gas Natural ayant fait appel devant le tribunal fédéral suisse. L’assertion selon laquelle la sentence du tribunal d’arbitrage de Paris serait « abusive », « disproportionnée » et ne correspondrait pas aux « conditions réelles du marché » est toutefois vivement contestée par les experts …. si l’on en croit la presse algérienne.
L’objet du litige : le groupe espagnol conteste les hausses de tarifs du gaz naturel appliquées à partir de 2007 par Sonatrach, société qui fournit environ le tiers du gaz consommé en Espagne à travers le gazoduc Maghreb-Europe. Rappelons que l’Algérie est le premier fournisseur en gaz naturel de l’Espagne, devant le Nigeria et le Qatar.
Ficth prendra également en compte l’impact de la révision de tarifs demandée par Gas Natural à Sonatrach, pour les prochaines années, ainsi qu’une éventuelle répercussion par le groupe espagnol du coût financier de l’arbitrage sur ses clients.
Mardi, le journal l’Expansion estimait que la hausse du prix du gaz payé par les consommateurs espagnols, du fait de cet arbitrage, pourrait être de 15% dans l’immédiat puis de 30% dans les années à venir.
Fitch ne prévoit pas de dégrader la note « de plus d’un cran et pourrait confirmer la note si l’impact final du conflit est limité ».
Précisons par ailleurs qu’en novembre 2009, le tribunal arbitral de Genève avait du traiter d’un autre dossier relatif à la dénonciation par Sonatrach d’un contrat avec le consortium espagnol Gas Natural et Repsol pour le gisement de Gassi Touil. Le consortium espagnol estimant avoir subi les effets d’une « décision politique » demandait la coquette somme de 1,6 milliards. Sonatrach réclamait de son côté 800 millions de dollars à titre de compensation pour les retards de réalisation du projet.
Le tribunal de Genève avait alors rejeté toutes les demandes d’indemnisation, arguant que le contrat de Gassi Touil était « terminé conformément à ses clauses, sans obliger aucune des parties à indemniser l’autre comme conséquence de la fin de ce contrat ». Gas Natural a également engagé une procédure devant les juridictions espagnoles au sujet de Medgaz.