L‘indice du coût du travail a connu une forte augmentation au cours du 2ème trimestre 2010, soit une progression de +1.4%, à comparer au +0.2% du 1er trimestre 2010, alors qu’il est maintenant pratiquement acquis que l’inflation moyenne 2010 sera inférieure à 2%.
L’Indice du coût du travail (ICT) calculé par l’INSEE vise à décrire le coût horaire du travail (salaires et charges) en France sur l’ensemble des secteurs marchands non agricoles. Harmonisé au niveau européen (règlements n°450/2003, ayant pour base 100 en 2008.
L’ICT est calculé sur l’évolution de l’ensemble des rémunérations, des cotisations sociales, et des taxes nettes de subventions.
En glissement annuel, l’ICT s’accroît de 3,4 %. Alors, d’où provient cette accélération ? Eh bien, et c’est une très bonne nouvelle car c’est le signe d’une reprise économique : des salaires !
Comme le montre le graphe suivant, les salaires sont en progression constante depuis le 1er trimestre 2009, et rejoignent leur niveau d’avant la crise financière de 2008 :
Tous les secteurs sont concernés par la hausse des salaires, exception notable du secteur de l’ea u ; assainissement, déchets, dépollution, qui affiche un recul de -1.2% au T2 2010, un mouvement de fond semble-t-il puisqu’en glissement annuel le chiffre reste négatif à -0.2%. A suivre sur les prochains mois.
Pour les autres secteurs, la croissance est plutôt bonne : +2.0% dans construction au T2 2010 (-1.1% au premier trimestre 2010). L’immobilier va mieux, ça n’est pas une surprise.
Dans l’industrie, la hausse affiche au deuxième trimestre 2010 +1,3 % ; pour le tertiaire, le chiffre est de +1,4 %. Les plus fortes augmentations se retrouvent dans la finance-assurance à +3,8 %, dans l’énergie +2,1% et dans l’information-communication +2,1 %.
C’est donc le moment d’aller demander une augmentation à votre entreprise, chiffres en main : si les salaires augmentent, c’est indubitablement que le climat des affaires s’améliore. Un argument imparable à faire valoir, alors que le coup de rabot prévu par le futur gouvernement privera la majorité des Français d’une part de leur pouvoir d’achat.
A lire en complément : la note complète de l’INSEE