Alors que Nicolas Sarkozy vient de déclarer dimanche à Berlin qu’une décision concernant une possible fusion entre la Caisse d’Epargne et la Banque Populaire pourrait intervenir « cette semaine », les modalités mêmes de la mise en place de cette union font d’ores et déjà débat.
Alors qu’un tel mariage – quelque peu arrangé par l’Etat – devrait donner naissance à la deuxième banque française, la « nomination annoncée » du secrétaire général adjoint de l’Elysée, François Pérol, à la tête de la banque est loin de faire l’unanimité.
« Le processus de fusion (…) progresse. La décision, ce sera pour cette semaine », a déclaré M. Sarkozy en réponse à une question lors de la conférence de presse suivant un sommet des Etats européens membres du G20.
Le projet de rapprochement remonte à 2006, date de la création par les deux groupes de leur filiale commune Natixis. Il a été réactivé cet automne après l’aggravation de la crise financière et l’annonce de la reprise de Fortis par BNP Paribas, l’opération s’avèrant sérieusement compromise désormais.
Entamées en octobre, les négociations ont été retardées par les départs de la Caisse d’Epargne, de Charles Milhaud et de son successeur désigné, Nicolas Mérindol, poussés à la démission après l’annonce, mi-octobre, d’une perte de 751 millions d’euros sous fond d’opérations hasardeuses.
Mais au delà du principe même de la fusion, PS et Modem redoutent encore une fois un « fait du prince » de Nicolas Sarkozy. Réagissant aux affirmations faites par la presse ce week-end, selon lesquelles M. Pérol, ancien de Rothschild, devrait prendre à partir du 27 février la direction de la banque qui naîtrait de la fusion entre les Banques populaires et la Caisse d’Epargne.
La décision aurait été prise samedi matin après une réunion à l’