Russie : prévision de croissance 2010 revue à la baisse par la Banque mondiale

dominos.jpgLa Banque mondiale (BM) a abaissé mercredi sa prévision de croissance pour la Russie.

Raisons invoquées : l’effet domino de la crise de la dette qui sévit actuellement en Europe.

Laquelle est jugée susceptible de freiner une reprise économique russe qualifiée de « cahoteuse« .

L’établissement table désormais sur une croissance de 4,5% en 2010, contre 5-5,5% intialement prévus.

Arguments principaux mis en avant : « une reprise plus lente que prévue au premier trimestre 2010 » et l’émergence « de nouveaux risques baissiers pesant sur la reprise économique mondiale ».

Mardi, le fonds monétaire international (FMI) a annoncé pour sa part prévoir une croissance de 4,25% cette année.

Mi-mai, les autorités russes ont révisé à la baisse les chiffres de la croissance du pays pour le premier trimestre, à 2,9% contre 4,5% préalablement annoncés, un chiffre qualifié de « décevant » par la Banque mondiale.

Laquelle souligne par ailleurs que « les risques d’une contagion de la crise grecque à d’autres économies d’Europe occidentale et orientale ont formé un nouveau nuage sur la reprise de l’économie russe ».

Même si l' »impact direct » de cette crise s’annonce limité en Russie, où « les déficits fiscaux et le ratio dette/PIB sont nettement inférieurs » à ceux d’autres pays, la contagion « pourrait provoquer de nouveaux chocs en Russie à travers deux canaux majeurs : les prix du pétrole et les flux de capitaux », ajoute la Banque.

Rappelons que les retombées financières des ventes de pétrole et de gaz russe permettent de financer près de la moitié du budget russe, assurant parallèlement environ 60 % de ses recettes d’exportation vers l’Europe.

Mais dans le contexte actuel de baisse des cours du brut, le Fonds de réserve russe voit ses recettes nettement diminuer, une situation d’autant plus périlleuse que le Fonds permet également de combler les déficits publics. Le 1er mai dernier, la valeur de ce fonds a atteint 40,6 milliards de dollars (33 milliards d’euros), contre 49 milliards d’euros en début d’année.

Rappelons enfin que l’économie russe a progressé de 2,9% au premier trimestre, après avoir enregistré l’année dernière sa plus forte régression depuis 15 ans, le PIB reculant ainsi de 7,9%.

Sources : AFP, Reuters, Le Figaro

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