A qui profite la catastrophe …. c’est ce qu’on en droit de se demander …
Alors que le groupe BP est englué dans les conséquences aussi gigantesques que désastreuses de la marée noire qui souille les rivages de la Louisiane, les mésaventures du pétrolier pourraient permettre à certains d’envisager son acquisition à moindres frais ….
En effet, les virulentes attaques de la Maison Blanche contre le pétrolier alimentent désormais les craintes sur la santé à long terme du géant britannique … tout en avivant les spéculations sur son possible rachat par un concurrent. Comme quoi la marée noire n’aura pas eu que des effets négatifs pour certains … permettant à la fois de mettre la main sur une proie de tout premier choix … tout en se prémunissant d’une chute excessive du cours du brut en ses temps de crise … via la baisse de l’offre induite tant par la catastrophe elle-même que par le ralentissement des projets d’exploitation en off-shore.
Une véritable aubaine en quelque sorte alors que le retour de l’Irak sur l’échiquier pétrolier devrait mathématiquement provoquer une augmentation de l’offre de pétrole.
Alors que l’action de BP chute sévèrement sur les places boursières, l’hypothèse d’un rachat du groupe est maintenant nettement envisagée par les investisseurs, chose tout à fait impensable il y a quelque semaines encore.
Précisons que le titre du pétrolier a perdu près de la moitié de sa valeur depuis l’explosion de la plate forme Deepwater Horizon le 20 avril dernier, une « perte » correspondant à environ 85 milliards de dollars de capitalisation boursière.
Les opérateurs pétroliers publics chinois, riches en liquidités ( chose rare par les temps qui courent) pourraient ainsi être rapidement sur les rangs.
La banque britannique Standard Chartered a ainsi évoqué une possible prise de contrôle par le géant PetroChina.
Certes, l’établissement financier reconnaît que les réactions ne tarderaient pas à fuser de toute part face à une telle éventualité, laquelle n’en serait pas moins judicieuse stratégiquement parlant. N’en déplaise aux régulateurs américains qui pourraient s’inquiéter des conséquences d’une telle opération en terme de concurrence.
D’autres experts soulignent quant à eux que d’autres concurrents de BP comme Shell ou ….. l’américain ExxonMobil, numéro un mondial, ne verraient pas d’un mauvais oeil une telle opportunité d’achat.
Certes, subsistent toutefois des ombres au tableau et non des moindres : ainsi, la perspective de montants vertigineux des sommes à débourser suite aux innombrables procès et au règlement des dommages et intérêts en découlant pourraient en rebuter plus d’un …
A moins que Gazprom et le Kremlin n’en profitent pour régler un différent qui leur permette de s’assurer la main-mise sur les ressources énergétiques russes, telles le pétrole et le gaz. Pour mémoire, TNK-BP est le troisième producteur de pétrole en Russie, derrière Rosneft et Loukoïl, et représente environ un quart de la production mondiale de BP.
Rappelons par ailleurs que l’administration Obama demande que le groupe britannique finance non seulement les opérations de nettoyage du brut qui souille le Golfe du Mexique mais également les dédommagements liés à la suspension du forage dans la région, laquelle met en péril des milliers d’emplois.
D’après l’Institut américain du pétrole (API), groupe de défense du secteur pétrolier, le moratoire concernant le forage devrait entraîner la disparition de 42.600 emplois et coûter jusqu’à 330 millions de dollars en salaires perdus.
BP vend son réseau de distribution en France à l’israélien Delek
Reuters | 22.06.10 | 13h20
JERUSALEM (Reuters) – Le groupe israélien Delek annonce le rachat des activités de distribution du géant pétrolier BP en France pour 180 millions d’euros.
L’opération concerne 416 stations-service et les participations de BP dans trois dépôts de carburants.
Les stations-service devraient conserver l’enseigne BP pendant plusieurs années dans le cadre d’un accord de licence. BP et Delek seront en outre liés par un contrat d’approvisionnement.
Le conglomérat israélien précise que la transaction, réalisée par l’intermédiaire de sa filiale Delek Europe, devrait être menée à bien au second semestre de cette année, sous réserve de l’obtention des autorisations nécessaires.
Cette opération s’inscrit dans la tendance générale au désengagement des grandes compagnies pétrolières du segment de la distribution, qui ne génère que de faibles marges.
Parallèlement, BP, confrontée à la perspective de plusieurs dizaines de milliards d’euros d’indemnisations après la marée noire déclenchée par l’une de ses plates-formes dans le golfe du Mexique, envisage de céder pour 10 milliards d’euros d’actifs.
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