François Fillon donne à la France un objectif de 3% de déficit… en 2013

0601_Institutions_Francois_Fillon_Hi.jpgPour le Chef du gouvernement, la France est engagée dans un plan de réduction de ses dépenses qui l’amènera à tenir son objectif de 3% dès 2013.

La France devrait connaître cette année un déficit record de 8% de son produit intérieur brut. Elle s’est engagée à le ramener à 6% en 2011, 4,6% en 2012 et 3% en 2013.

Rappelons que le traité sur l’Union européenne (TUE), aussi appelé traité de Maastricht, entré en vigueur en France le 1er novembre 1993 prévoit que le pays membre doit avoir un déficit budgétaire inférieur à 3% du PIB et un endettement public inférieur à 60% de son produit intérieur brut.

Pour 2010, la France en est donc loin, et il y a objectivement péril en la demeure : plus qu’une simple remontrance de l’UE, elle risque de perdre sa très précieuse notation AAA.

Pour atteindre cet objectif de 3%, François Fillon prévoit une réduction du déficit public de 100 milliards d’euro, dont 45 MM

(3 commentaires)

  1. 3% de déficit c’est très optimiste… Et on pourrait savoir comment il compte s’y prendre le gentil monsieur ? Parce qu’à part une énième augmentation d’impôt je ne vois pas trop comment il pourrait mettre ce 3% en application d’ici une si courte période…

  2. Le gouvernement n’exclut pas de revoir sa prévision de croissance, selon Le Monde
    Le gouvernement français n’exclut pas de revoir, s’il le faut, sa prévision de croissance pour 2011, actuellement fixée à 2,5%, mais cette décision se fera en prenant d’abord en compte les statistiques du deuxième trimestre, a affirmé samedi le quotidien Le Monde.
    Interrogée par la presse en marge du Forum économique de Saint-Pétersbourg en Russie, la ministre de l’Economie Christine Lagarde a déclaré: « Je n’ai rien à réviser pour le moment ».
    Un peu plus tôt, une source au sein de son entourage avait renvoyé au mois d’août, période où le gouvernement réajuste sa prévision de croissance avec les statistiques du deuxième trimestre.
    Citant des sources au ministère de l’Economie, Le Monde affirme que « vendredi, le gouvernement s’est dit +prêt à réviser s’il le faut+ son hypothèse de croissance ».
    « Nous n’excluons rien. S’il faut faire des ajustements, nous les ferons, explique-t-on auprès de Mme Lagarde. Mais avant toute décision, nous voulons avoir des chiffres durs sur lesquels nous appuyer », poursuit le quotidien.
    Le gouvernement mise actuellement sur une croissance de 1,4% en 2010 mais de 2,5% en 2011 et les deux années suivantes.
    Bruxelles avait estimé mardi que les prévisions de la France pour la période 2011-2013 étaient « très optimistes » avant que le FMI ne s’inquiète, deux jours plus tard, du fait que la France retienne des projections de croissance à moyen terme dans le haut des prévisions du consensus.
    Une situation qui risque d’aboutir, selon l’institution de Washington, à « une sous-estimation significative de l’ampleur des efforts budgétaires requis ».
    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iIA9fpZpR8qQIQQ1zD9IQKEVRmpg

  3. Nouvelles économies et hausses d’impôts annoncées en France
    La réduction des niches fiscales devra rapporter entre 8,5 et 10 milliards d’euros l’année prochaine, a déclaré dimanche le ministre français du Budget, François Baroin.
    Cette annonce rehausse une nouvelle fois l’objectif de cette mesure gouvernementale prévue de longue date, qui prévoyait initialement de gagner deux milliards par an, puis cinq milliards, puis huit milliards.
    Après un rapport de la Cour des comptes la semaine dernière exhortant le gouvernement à accentuer l’effort, François Baroin, interrogé sur Europe 1, a remonté la barre.
    « Je pense qu’il faut qu’on s’approche plutôt des dix milliards, entre 8,5 et 10 milliards, ce qui sera probablement nécessaire pour que nous atteignions notre objectif qui est lui aussi incontournable – passer de 8% à 6% de niveau de déficit l’année prochaine », a-t-il dit.
    Les « niches », environ 800 dispositifs d’exonération ou de réduction de l’impôt sur le revenu accumulés au fil des années sur des sujets aussi divers que l’emploi de salariés à domicile, la garde des enfants, les investissements dans les DOM-TOM ou les dons aux organisations humanitaires, coûtent 75 milliards d’euros par an à l’Etat.
    Les engagements pris par la France devant l’Union européenne sont de ramener le déficit public à 6% du PIB en 2011, 4,6% en 2012 et 3% en 2013, contre 8% cette année.
    La France est sous la pression des marchés financiers et des agences de notation susceptibles de dégrader ses capacités d’emprunt si ses comptes ne se redressent pas.
    PAS DE CHANGEMENT POUR LES RESTAURATEURS
    La méthode gouvernementale, qui consiste à appliquer un « coup de rabot » uniforme sur toutes les « niches », est cependant contestée puisqu’elle ne permet pas de différencier l’effort.
    Ainsi, celui qui bénéficie de réductions au titre de la garde des enfants ou pour payer une femme de ménage sera autant pénalisé, en proportion, que celui qui investit en Martinique.
    La méthode du rabot est « ce qu’il y a de plus juste et plus acceptable », a cependant assuré François Baroin.
    Il n’est pour l’instant pas question, a dit le ministre, de revenir sur la baisse de la TVA dans la restauration de 19,6% à 5,5%, consentie par Nicolas Sarkozy et entrée en vigueur le 1er juillet 2009.
    Cette mesure qui coûte de deux à trois milliards d’euros par an à l’Etat est très critiquée car aucune des promesses de la profession – baisser les prix de 11,8% sur au moins sept produits, embaucher 40.000 personnes en deux ans et augmenter les salaires très bas du secteur – n’a été tenue.
    François Baroin n’est pas « très heureux » de cette situation. « Si on me laissait faire, je le mettrais dans le rabot », a-t-il dit. Il est possible de supprimer l’avantage mais ce ne sera pas fait, a-t-il cependant ajouté : « est-ce que c’est aujourd’hui ? la réponse est non ».
    Le ministre a aussi promis dix milliards d’économies sur le fonctionnement de l’Etat entre 2011 et 2013, assurant que 10.000 voitures de service seraient supprimées, que 10% des postes seraient supprimés dans les administrations centrales et que les crédits de communication seraient réduits de 20%.
    Les dépenses somptuaires de certains membres du gouvernement, comme les milliers d’euros de cigares remboursés sur fonds publics à Christian Blanc, secrétaire d’Etat au développement du grand Paris, ont récemment suscité la controverse.
    François Baroin s’est dit par ailleurs plutôt hostile à des augmentations de salaires des fonctionnaires hors des ajustements automatiques. « Tout le monde devra faire un effort », a-t-il dit.
    Il n’exclut pas enfin l’annonce de nouvelles mesures en août si l’objectif de croissance de 2,5% pour l’an prochain, considéré comme ambitieux, s’avère compromis.
    « Si la croissance n’était pas au rendez-vous par rapport à nos ambitions, nous proposerons fin août-début septembre pour la loi de finances (…) des mesures supplémentaires, c’est-à-dire des efforts supplémentaires », a-t-il dit.
    http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=abec4f943b970c26b06f2f9116a6ec1a
    Pour 2010, les dépenses d’intervention représentent 46.1% (soit 196.9 milliards d’euros) du budget de l’Etat (qui est de 412 milliards d’euros) contre 28.6% pour les salaires des fonctionnaires (122.9 milliards d’euros).
    N’en déplaise à certains, si on supprimait le salaire de tous les fonctionnaires (qui a très peu évolué ces dernières années), le budget de l’Etat serait encore déficitaire.
    http://www.performance-publique.gouv.fr/fileadmin/medias/documents/ressources/PLF2010/depliant_budget2010.pdf

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