Douce rêverie ? Selon le ministre grec des Finances, George Papaconstantinou, la Grèce pourrait faire en juillet un grand come-back sur les marchés.
Comment ? En émettant des obligations à court terme. Une « initiative » qu’Athènes pourrait « s’offrir » après l’obtention d’une aide européenne et du Fonds monétaire international.
Rappelons que la Grèce est autorisée à émettre des obligations à court terme pendant la durée du plan de sauvetage de l’Union européenne et du FMI, lequel prévoit l’octroi à Athènes d’une aide de 110 milliards d’euros sur trois ans. Rappelons tout de même qu’à l’heure actuelle, la Grèce a accumulé une dette de près de 300 milliards d’euros, soit 115% de son PIB
Interrogé lundi sur l’intention de son pays de revenir sur les marchés, le ministre des Finances a déclaré aux journalistes que l’argent du plan de sauvetage était « suffisant jusqu’au début de 2012 ».
Le ministre a par ailleurs ajouté que la Grèce entendait couvrir ses dettes arrivant à maturité à court terme avec de nouvelles émissions. Certaines expirant en juillet, « nous serons donc sur les marchés » a-t-il ajouté tout en concédant que la décision serait prise en fonction des rendements.
Pour mémoire, c’est un total de 4,56 milliards de billets à court terme qui arriveront à maturité entre le 16 et le 23 juillet prochain
En avril dernier, la Grèce avait certes pu lever 1,95 miliard d’euros pour couvrir ses obligations à court terme à maturité … mais en garantissant un rendement deux fois supérieur à celui de son précédent placement d’obligations à court terme, en janvier 2010.
Décidément confiant, George Papaconstantinou estime par ailleurs la récession devrait culminer en Grèce en 2010 et que la reprise devrait ensuite commencer « graduellement »: « Je reste confiant et je pense que nous allons nous redresser très rapidement », a-t-il même déclaré dimanche.
De toute façon, la Grèce ne peut plus lancer d’emprunt à échéance longue.
Pour lancer un emprunt à 10 ans, la Grèce serait obligée de verser un taux d’intérêt de 7,85 % !
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GGGB10YR%3AIND
Encore un autre exemple à propos de la Grèce :
De toute façon, la Grèce ne peut plus lancer d’emprunt à échéance longue.
Deuxième exemple :
Pour lancer un emprunt à 5 ans, la Grèce devrait verser un taux d’intérêt de 8,448 % !
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=GGGB5YR%3AIND
A propos de la Grèce … du Portugal, de l’Irlande, de l’Espagne.
Le soi-disant « plan de stabilisation » de 750 milliards d
C’est le flight to quality.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/05/29/les-bonnes-dettes-chassent-les-mauvaises-dettes_1364937_3234.html
En attendant le Big One.
http://www.economist.com/businessfinance/displayStory.cfm?story_id=16274373
NOURIEL ROUBINI : L
Jeudi 3 juin :
Si l
Face au chantage de l’empire financier :
Crise des « subprimes », crise bancaire, accélération de la destruction de l’agriculture, de l
Le parlement ne sera d’aucune protection contre la racaille financière, car l’état est le principal pourvoyeur d’intérêts de cette racaille par le biais des emprunts entraînés inéluctablement par l’état-« providence », imposé par le socialisme des électeurs.
Le parlement ne sera d’aucune protection contre la racaille financière, car l’état est le principal pourvoyeur d’intérêts de cette racaille par le biais des emprunts entraînés inéluctablement par l’état-« providence », imposé par le socialisme des électeurs.
La dette des Etats ne représente qu’un quart du total des sommes prêtées à la Grèce, l’Espagne ou le Portugal et personne ne connait réellement l’état des engagements financiers liés à ces prêts.
Les analystes de la RBS estiment que sur les 2,2 trillions d’euros de dettes de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal, 567 milliards d’euros couvriraient la dette gouvernementale, 534 milliards d’euros de prêts à des compagnies non financières du secteur privé, et un trillion d’euros de prêts à d’autres banques. Si la Grèce a emprunté 338 milliards, l’Espagne et son secteur privé auraient emprunté 1,5 trillions d’euros. Le total de ces prêts représente 22% du PIB européen. Environ la moitié de ces prêts viendrait de prêts de banques européennes et internationales et l’autre moitié serait financée par le marché domestique. Ainsi les banques espagnoles détiendraient 120 milliards d’euros de la dette souveraine espagnole mais la dette privée (la plus importante) serait détenu à plus de 70% par des banques étrangères et c’est le risque principal pour ces pays.
Les banques françaises auraient ainsi un total de 229 milliards d’euros d’exposition à la Grèce, le Portugal et l’Espagne, les banques allemandes 226 mds d’euros, les banques anglaises 104 milliards, les banques néerlandaises 100 milliards d’euros et les banques américaines seulement 54 milliards d’euros…
http://strategy.rbsm.com/Tools/Resources/110938.pdf?key=DJNhrLgfj%2bL/3IDpJgHrGkf/7S9nfnt3vi/bno97%2br1vm223kbVzux1cgj27GM5m
La zone euro aura disparu dans sa forme actuelle d’ici 5 ans selon des économistes
La zone euro n’existera plus dans sa forme actuelle d’ici cinq ans en raison de la crise financière chez plusieurs de ses membres, a estimé une douzaine d’économistes de la City à Londres, interrogés par un quotidien britannique.
Au cours de son enquête auprès de 25 économistes, le Sunday Telegraph a estimé que la « découverte sans doute la plus remarquable était que les économistes qui s’attendent à un éclatement de l’euro de plus ou moins grande amplitude au cours cette législature (cinq ans, ndlr) sont les plus nombreux ».
« Il y a un an ou même moins, peu de personnes dans la City auraient prédit avec confiance la disparition de la monnaie », a relevé le journal, qui devait publier lundi la totalité des réponses de ces spécialistes à dix questions sur la croissance, le déficit public et l’inflation au Royaume-Uni, et l’euro.
Il y a pratiquement « zéro probabilité » que la zone euro survive dans sa composition actuelle, a estimé Andrew Lilico, chef économiste du groupe de réflexion Policy exchange.
« Il pourrait même ne pas survivre à la semaine prochaine », a indiqué Doug McWilliams, du Centre de recherches économiques et des affaires (CEBR).
Douze économistes penchent pour un éclatement de la zone euro dans les cinq ans, contre huit qui estiment qu’elle parviendra à en réchapper sans amputation. Les cinq derniers sont indécis.
Et pour deux des huit tablant sur une survie, le prix à payer sera qu’au moins un des Etats-membre fera défaut sur sa dette souveraine, a relevé le journal.
« Les implications politiques (d’une désintégration de l’euro) auront sans doute des conséquences considérables –les Allemands ne veulent pas payer pour les autres et pourraient bien partir », a relevé David Blanchflower, professeur à l’université américaine de Dartmouth et ex-conseiller de la Banque d’Angleterre). Il est « difficile de voir l’euro survivre dans sa forme actuelle ».
Quatre économistes soutiennent en effet l’hypothèse d’une sortie de l’Allemagne, plutôt qu’un départ des économies en difficultés comme la Grèce.
« La zone euro va perdre trois ou quatre membres –Grèce, Portugal et peut-être Irlande– et pourrait tout aussi bien éclater complètement à cause des tensions grandissantes entre la France et l’Allemagne », a relevé Tim Congdon, de la société de consultants International monetary research.
Pour Peter Warburton, de la société Economic Perspectives, l’euro sera dans cinq ans « un refuge pour les faibles, et non une forteresse pour les forts ».
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=0faaa297645897774da4d4f547ef432c