Nucléaire/uranium : accord en vue entre Inde et Kazakhstan

uranium-atome.jpgA l’issue d’une rencontre avec son homologue kazakh Kanat Saoudabaïev, le ministre indien des Affaires étrangères Somanahalli Mallaiah Krishna vient d’annoncer que l‘Inde et le Kazakhstan signeront prochainement un accord intergouvernemental de coopération dans le nucléaire civil.

Un projet  pour le moins stratégique entre le leader mondial de la production d’uranium et un géant fortement dépendant de son approvisionnement en combustible nucléaire.

« Je suis persuadé qu’un accord intergouvernemental de coopération dans le nucléaire civil sera prêt très prochainement« , a indiqué le ministre indien, en visite au Kazakhstan.

Selon lui, les deux pays disposent d’un important potentiel de coopération dans le nucléaire civil. En échange de la fourniture du « précieux » combustible, les sociétés indiennes pourront (ou devront ?) investir dans l’industrie minière kazakhe, la production d’uranium et la construction des réacteurs nucléaires.

Le nouvel accord devrait ainsi permettre à l’Inde d’importer de l’uranium kazakh en contrepartie d’une participation financière à la construction de petites centrales nucléaires dotées de réacteurs à eau lourde pressurisée.

Précisons que durant le premier semestre 2010, le Kazakhstan a augmenté sa production d’uranium à 4.060 tonnes, ce qui correspond à une hausse de 63% en valeur glissante annuelle. Le revenu total au premier semestre 2010 a augmenté de 19% pour atteindre près de 233 millions d’euros, soit une croissance de 25% sur douze mois.

En mars dernier, lors d’une visite du premier ministre russe Vladimir Poutine en Inde, Moscou s’est engagé pour sa part à construire 16 nouveaux réacteurs nucléaires sur territoire indien.

Le directeur du groupe nucléaire public russe (Rosatom) Sergueï Kirienko avait parallèlement annoncé que la « feuille de route » adoptée par la Russie et l’Inde prévoyait la construction de 12 réacteurs – six à Kudankulam et six à Haripur (Bengale occidental).

La Russie et l’Inde pourraient également créer une coentreprise de prospection géologique et d’extraction d’uranium, avait alors annoncé le patron de Rosatom (holding russe de l’industrie nucléaire) Sergueï Kirienko.