Russie : chaud et froid sur le Mistral

msitral_russie.jpgLa Russie laisse planer le doute, faisant durer le suspens.

Alors que mercredi, la presse russe reportait fièrement la déclaration de Mikhaïl Dmitriev, le  directeur du service de coopération militaro-technique russe, laissant entendre que la Russie avait décidé au niveau « politique » d’acheter à la France un navire de guerre de type Mistral, les choses ne semblent plus toutes aussi claires.

« La décision politique d’achat de navires de type Mistral est prise en Russie. Actuellement, des consultations intenses sont en cours« , avait en effet déclaré en début de semaine M. Dmitriev.

« Nous nous attendons à ce que le contrat d’achat de porte-hélicoptères de type Mistral soit signé avec la France d’ici la fin de l’année« , avait également affirmé  le responsable. Ajoutant que la partie française, plus optimiste, estimait que tous les documents seraient prêts à être signés dès septembre 2010.

Mais vendredi, volte-face ! Le directeur du service de coopération militaro-technique russe affirmant désormais que si Moscou était bien décidée à acquérir des navires porte-hélicoptères pour sa marine de guerre, elle n’avait pas encore choisi son fournisseur. Cette tâche revenant à la marine selon Mikhaïl Dmitriev. Plus question de politique ?

Le suspens est à son comble (ou presque ..) alors que parmi les fournisseurs potentiels figurent, outre la France, l’Espagne et le Danemark et que le président russe, Dmitri Medvedev, se rend la semaine prochaine dans la capitale danoise.

Rappelons que le 1er mars dernier, du chef, Nicolas Sarkozy, avait indiqué après une entrevue avec son homologue russe que les deux pays avaient engagé des « négociations exclusives » pour l’achat par Moscou de quatre Mistral. Le Chef de l’Etat français avait alors ajouté que le Mistral en question était fabriqué « pour les Russes sans équipement militaire ».

Un élément qui a toute son importance. Le 25 mars dernier, le chef d’Etat-major général russe, Nikolaï Makarov, avait déclaré quant à lui que la transaction ne concernerait pas les hélicoptères, exigeant toutefois que « tout le reste » – à savoir les équipements de commandement, de navigation et les armements – soit « complètement fait selon leurs normes » occidentales.

Sources : AFP, Reuters, Le Monde, Ria Novosti