Pétrole : le cours à son plus haut depuis octobre 2008

BingoTitle.JPG

Encore une fois le dollar a été « bénéfique » au cours du pétrole. Jugez plutôt : le prix du brut a atteint mercredi son niveau le plus haut depuis octobre 2008.

En dehors de la chute du dollar, la période est également propice à la hausse, le 31 mars étant le dernier jour du trimestre, date charnière pour les marchés pétroliers.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en mai a ainsi achevé la journée de mercredi en hausse de 1,39 dollar, progressant de 1,69%, à 83,76 dollars le baril. Il s’agit de son plus haut niveau de clôture depuis le 9 octobre 2008.

Si le cours a fini en hausse pour la troisième séance d’affilée, sur l’ensemble du trimestre, le baril de brut affiche une hausse de 4,40 dollars, correspondant à une progression de 5,54%.

Parallèlement, le Brent prenait quant à lui 1,35 dollar (1,66%) à 82,63 dollars, oscillant en cours de séance entre 83,22 et 83,85 dollars. Un niveau extrêmement proche de son plus haut de 2010 de 83,95 dollars inscrit le 11 janvier dernier.

A Londres, sur l’InterContinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a gagné quant à lui 1,42 dollar à 82,70 dollars.

Les cours ont principalement profité du recul du dollar face à l’euro et à un panier de devises, contexte qui a permis aux investisseurs de faire fi de la hausse des stocks de brut observée la semaine dernière aux Etats-Unis.

Selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), les réserves ont augmenté de 2,9 millions de barils à 354,2 millions alors que les économistes et analystes s’attendaient à une hausse de 2,4 millions de barils .

Les stocks d’essence ont progressé pour leur part de 300.000 barils, le marché tablant sur une baisse de 1,5 million de barils.

Le marché a pu être également encouragé par les commentaires issus du Forum international de l’énergie, réunissant pays producteurs et consommateurs mercredi à Cancun, au Mexique. Ces derniers ont en effet laissé entendre qu’ils s’attendaient à une croissance économique satisfaisant pour les prochains mois, élément de nature à favoriser la demande de pétrole.

Les investisseurs ne semblent avoir que faiblement réagi à l’annonce faite par Barack Obama, de l’ouverture à l’exploration pétrolière de nouvelles zones au large des côtes, choix qualifié de « difficile » qui serait motivé par la nécessité d’assurer l’indépendance énergétique des Etats-Unis, selon le Président américain.

Parmi les zones concernées figurent le large des côtes de Virginie et de nouvelles parties du golfe du Mexique. D’autres zones – sensibles – comme la baie de Bristol en Alaska et l’ensemble de la côte Pacifique, notamment la Californie, ne seraient pas concernées.

(2 commentaires)

  1. La relance de la production pétrolière aux USA ne marche pas depuis 30 ans
    Après le 11 septembre, un rapport a fait le bilan de la relance de la production pétrolière décidée par Reagan et qui devait permettre de produire 17 millions de barils par jour en 2000.
    Au final, cette politique a permit de produire 300 millions de barils de 1985 à 2000. Soit 55 000 barils par jour en moyenne.
    Et aujourd’hui les USA produisent 5,5 millions de barils par jour loin des 17 millions.

Les commentaires sont fermés.