Les devises d’Europe de l’Est sont sans soutien

Monnaie4 Ce fut sans appel : les dirigeants de l’Union Européenne réunit ce week-end ont refusé l’idée d’un vaste plan d’aide destiné aux pays d’Europe de l’Est. La proposition du Premier Ministre hongrois, portant sur une enveloppe de près de 190 milliards d’euros, a été refusée. Afin de faire bonne figure, les dirigeants de la zone euro ont proposé d’étudier au cas par cas la situation des pays de la région afin de leur venir éventuellement en aide. La Chancelière Angela Merkel, qui fut l’une des plus farouches opposantes au projet d’aide européenne, s’est évertuée à rassurer en soulignant que le processus d’adhésion à la zone euro pourrait être accéléré. C’est en tout cas ce que souhaitait apparemment entendre les dirigeants polonais qui militent pour une accélération du processus, leur pays devant théoriquement intégré la zone euro en 2010.
Cependant, les dirigeants de l’euroland semblent avoir oublié le week-end dernier un détail important : en refusant d’aider les pays d’Europe de l’Est, l’UE a envoyé un mauvais signal aux investisseurs qui gardent bien en tête la forte exposition des pays d’Europe de l’Ouest aux déboires de l’Est. L’Allemagne est d’ailleurs en tête des pays concernés avec l’Italie et l’Autriche.
En tout cas, le marché des changes s’est empressé de leur rappeler leur inquiétudes. En effet, hier, les devises d’Europe de l’Est ont toutes dégringolé. Le zloty et le florin hongrois ont perdu jusqu’à 3% de leur valeur face à la monnaie unique européenne. Cette dernière a été emportée dans la tourmente puisqu’elle a chuté en dessous de 1,26 dollar sur le marché des changes.
Depuis, l’euro s’est certes relevé à la faveur du statu quo adopté par la banque de réserve australienne mais, d’après les analystes, ce n’est qu’un répit. La croissance dans la zone euro devrait prochainement être revue à la baisse, comme l’a suggéré le commissaire européenne Joaquim Alumnia, ce qui devrait de nouveau faire chuter l’euro.

Christopher Dembik, forex.fr