Bon plan pour Barrick Gold, si l’on en croit les chiffres : selon le groupe minier canadien, premier producteur mondial d’or, l’introduction en Bourse de sa filiale africaine devrait lui rapporter environ 834 millions de dollars américains.
L’opération doit être conclue vers le milieu de la semaine prochaine.
Cette nouvelle entité, dénommée African Barrick Gold (ABG) sera cotée à Londres sur le London Stock Exchange (LSE) puis en Tanzanie, sur le Dar es-Salaam Stock Exchange. 101 millions d’actions seront offerts au public pour un prix de 5,75 livres par action, l’ensemble représentant environ 25% de son capital. Dans un premier temps, Barrick Gold conservera le solde du capital d’ABG.
Rappelons qu’en février dernier, le groupe minier avait décidé de regrouper ses actifs en Afrique – lesquels se composent de quatre mines situées en Tanzanie – dans cette nouvelle filiale. L’objectif affiché étant d’obtenir ainsi un meilleur potentiel de croissance via cette société indépendante, tout en étant « mieux positionnée pour créer de la valeur pour ses actionnaires ».
Mais l’enjeu de cette opération pour Barrick Gold est fortement lié à la moindre rentabilité de ses activités africaines. En effet, au quatrième trimestre 2009, le coût cash total moyen de l’once d’or issue de ces actifs africains est ressorti à 617 dollars (pour une production de 213.000 onces), contre 474 dollars pour l’ensemble du groupe (pour des livraisons globales de 1,9 million d’onces).
Donc, diviser … non pas pour mieux règner .. mais pour éviter que les mauvais chiffres des uns ne perturbent trop les résultats des autres.
ABG pourrait également offrir une porte d’entrée à d’éventuelles acquisitions sur le continent africain.
Barrick prévoit par ailleurs que la production d’or de ses quatre mines de Tanzanie passera à environ 800.000-850.000 onces (24,9 à 26,4 tonnes) d’or en 2010, contre 716.000 onces (22,3 tonnes) en 2009. Ces mines représentent actuellement 7% de la production totale du groupe et sont dotées de 16,8 millions d’onces de réserves.
Sources : AFP, Reuters, Les Echos