Si le cours du pétrole a pu franchir le seuil de 80 dollars lundi sur le marché de New York, l’euphorie aura été de courte durée.
Le renforcement du dollar jouant encore une fois son « rôle » de balancier … mission à laquelle le billet vert semble prendre un goût certain ses derniers temps.
Après avoir franchi allégrement le seuil de 80 dollars en début de séance, le prix du baril s’est par la suite replié, l’évolution de la monnaie américaine lui étant défavorable, les investisseurs étant alors moins enclins à se « réfugier » vers les matières premières.
Au final, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en avril a terminé à 78,70 dollars, en recul de 96 cents par rapport à vendredi.
Pourtant en première partie de séance, le baril de brut texan avait atteint 80,62 dollars, son plus haut niveau depuis le 13 janvier.
Les analystes estiment tout de même que si le cours arrive à franchir de manière durable la limite hautement symbolique de 80 dollars, une progression plus importante est à prévoir.
Reste qu’encore une fois, le marché pétrolier a évolué en réagissant presque uniquement par rapport à la position du dollar.
Une situation à suivre tout particulièrement … d’autant plus que si l’on en croit le Wall Street Journal du 26 février, de célèbres hedge funds se seraient réunis au début février pour tenter de faire glisser l’euro jusqu’à un niveau de parité avec le dollar. Des rumeurs persistantes qui circulent alors même que l’euro fragilisée par la crise grecque est passée de 1,51 dollar en décembre 2009 à moins 1,35 dollar en février.
Une spéculation qui pourrait – notamment – avoir des impacts non négligeables sur le cours du pétrole ?