Un sursaut de moralité dans ce monde de brut ? Le Président de la Fed, Ben Bernanke, vient d’annoncer que la Réserve fédérale américaine conduit actuellement une enquête sur la manière dont Goldman Sachs pourrait avoir aidé la Grèce à dissimuler l’ampleur de son déficit budgétaire.
Des propos qui interviennent alors le New York Times a affirmé récemment que des banques de Wall Street – telles que Goldman Sachs – auraient usé d’instruments financiers complexes en vue « d’aider » Athènes.
Depuis quelques jours, certaines rumeurs laissent également entendre que des banques américaines – et non des moindres – pourraient être derrière les spéculations visant actuellement la Grèce.
« Nous étudions un certain nombre de questions liées à Goldman Sachs et d’autres établissements dans leurs opérations sur les dérivés avec la Grèce« , a ainsi déclaré Ben Bernanke.
Cette annonce quelque peu inattendue de la part du président de la Fed a eu lieu lors de son audition semestrielle par la Commission bancaire du Sénat concernant la situation de l’économie mondiale. Elle tend à apporter des éléments de réponse face à l’inquiétude croissante du président de cette commission, Christopher Dodd, à ce sujet.
Les enquêtes de la Fed…
Vendredi 26 février 2010 :
Selon le Financial Times Deutschland, les banques allemandes ne souscriront pas aux obligations que la Grèce va émettre en février et en mars. Le plus important dans cette information, c’est ceci :
les banques allemandes nationales ne veulent pas souscrire aux obligations grecques, mais les banques régionales ne veulent pas souscrire elles non plus.
Lisez cet article très inquiétant pour la Grèce :
Les banques allemandes évitent la dette grecque.
Eurohypo et Hypo Real Estate, les deux premières banques allemandes spécialisées dans les financements publics, ne souscriront pas aux obligations que doit émettre prochainement la Grèce, écrit le Financial Times Deutschland vendredi.
Deutsche Postbank compte pareillement s’abstenir, ajoute le quotidien financier, citant des sources et des banques.
La Grèce doit émettre un nouvel emprunt cette année, peut-être ce mois-ci ou début mars. Elle doit lever une vingtaine de milliards d’euros pour couvrir des échéances en avril et en mai.
Deutsche Bank ne veut participer au placement qu’en tant que banque d’investissement, mais ne veut pas elle non plus souscrire aux obligations, écrit encore le FTD.
Il ajoute que les plus grosses banques régionales, comme BayernLB et Landesbank Baden-Württemberg, se sont abstenues de tout commentaire. Mais selon des sources des banques régionales, il est devenu quasiment impensable d’investir dans la dette grecque, observe le quotidien.
La Grèce est le premier pays à avoir sollicité un engagement politique de soutien depuis qu’existe l’union monétaire, les craintes entourant sa situation financière ayant déclenché une attaque des marchés, qui a plombé l’euro et provoqué une forte hausse des rendements obligataires du pays, rendant le service de la dette encore plus difficile.
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE61P08H20100226
La Grèce compte emprunter en dollar US en avril-mai – PDMA
mercredi 31 mars 2010 12h22
ATHENES, 31 mars (Reuters) – La Grèce émettra fin avril ou début mai un emprunt en dollar, a déclaré mercredi le directeur général de la PDMA, l’organisme de gestion de la dette publique grecque.
Les besoins d’emprunt de la Grèce totalisent 53,2 milliards d’euros pour 2009, tandis que 23 milliards d’euros environ de dettes arrivent à échéance d’ici la fin mai.
« Il y aura une présentation; nous comptons émettre en dollar US d’ici la fin avril ou le début mai », a déclaré Petros Christodoulou à Reuters, sans préciser quel pourrait être le montant de l’emprunt.
« La présentation aura lieu après le 20 avril », a-t-il ajouté.
La Grèce a émis autour de 23 milliards d’euros depuis le début de l’année, via des bons du Trésor, un placement privé et des emprunts syndiqués.
Comme ça, la Grèce se retrouvera dans l’état de l’Islande lorsque l’
Le Sénat américain diffuse des courriels accablants pour Goldman Sachs
Une commission du Sénat américain a publié samedi 24 avril des courriels (voir http://levin.senate.gov/newsroom/supporting/2010/PSI.Exhibits.pdf) qui montrent comment la banque Goldman Sachs a profité de la crise des crédits immobiliers à risques pour empocher des dizaines de millions de dollars. « Les banques d’investissement comme Goldman Sachs n’étaient pas de simples courtiers, elles étaient les promoteurs intéressés de produits financiers risqués et complexes qui ont favorisé l’éclosion de la crise », écrit Carl Levin, le président de la Sous-Commission sénatoriale permanente d’enquête, dans un communiqué accompagnant la publication de ces documents. Les messages n’apportent pas de preuve que la banque ait enfreint la loi, mais montrent ses dirigeants se gargarisant de profits réalisés grâce à la crise en 2007.
Dans un de ces messages, le PDG de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, écrit : « Nous n’avons bien évidemment pas échappé à la pétaudière des crédits immobiliers à risque. Nous avons perdu de l’argent et ensuite nous en avons gagné plus que nous n’en avons perdu grâce à nos positions courtes »
Lorsque Goldman vendait des crédits structurés sur du « subprime » à Natixis
En 2007, la banque a conclu deux opérations avec Natixis sur des produits adossés à de l’immobilier américain, alors qu’elle pariait en interne sur la baisse de ce marché.
Si Goldman Sachs a mieux géré la crise que la plupart de ses concurrents, c’est aussi qu’elle a su sortir des marchés à risques avant eux. Elle a notamment réussi à vendre très tôt des actifs de mauvaise qualité en trouvant des contreparties bancaires ou institutionnelles, sachant qu’en interne elle considérait depuis le second semestre 2006 que le marché immobilier américain allait continuer à baisser et que la valeur de ces actifs continuerait de se déprécier.
En 2007, l’équipe américaine de crédits structurés de Goldman a ainsi proposé plusieurs opérations aux dirigeants de Natixis, qui ont par la suite généré plusieurs centaines de millions de pertes dans la banque française, alors que celle-ci était par ailleurs une contrepartie régulière de Goldman.
L’une de ses opérations, baptisée « Abacus », concerne des produits structurés ayant pour sous-jacent du crédit immobilier commercial américain (CMBS), dont Goldman a assuré un montant nominal de 2,5 milliards de dollars auprès de Natixis mi-2007. La banque américaine avait alors affirmé qu’elle était assurée auprès de MBIA sur ces produits et souhaitait réduire son exposition au rehausseur de crédit. Elle voulait donc acheter des protections auprès de Natixis qui, à son tour, a acheté les siennes auprès de MBIA.
Selon une source proche, Goldman aurait demandé à Natixis de mobiliser des actifs en garantie (collatéral) pour être indemnisé via des appels de marge en cas de baisse des produits assurés. Inversement, Natixis n’avait pas exigé de MBIA de telles garanties. L’opération était donc risquée et, surtout, de taille trop importante par rapport à la rentabilité affichée, qui s’élevait à environ 1,75 point de base, selon une source proche