Le ministère irakien du Pétrole a annoncé mardi la création d’une quatrième compagnie pétrolière publique.
Cette dernière se verra confiée la responsabilité du développement du secteur des hydrocarbures dans le centre du pays.
La création de cette nouvelle structure fait suite à la mise aux enchères de 18 champs pétroliers en 2009 et aux récentes attributions de licences d’exploitation à des compagnies étrangères qui en ont découlé.
La « Midland Oil Company » (la Compagnie pétrolière du centre ou WOC) vient ainsi rejoindre les trois sociétés publiques actuellement existantes, à savoir la compagnie pétrolière du Nord (NOC), la Compagnie pétrolière du Sud (SOC) et la Compagnie pétrolière de Missane (MOC).
Le porte-parole du ministère Assem Jihad a par ailleurs indiqué que la « Midland Oil Company » sera « responsable du développement des champs pétroliers à Bagdad et dans les provinces environnantes ».
Outre la capitale, il s’agit des gouvernorats de Diyala, Al-Anbar, Wassit, Babylone, Kerbala et Diwaniya.
Une renaissance pour cette structure qui reprend forme à part entière après avoir été absorbée dans les années 1980 par la NOC.
L’objectif premier de la compagnie sera de superviser les nouveaux développements résultant des récentes attributions de licences par des groupes internationaux.
Rappelons ainsi que le consortium conduit par le Russe Gazprom (30%), le Turc TPAO (7,5%), le Sud-Coréen Kogas (22,5%) et le Malaisien Petronas (15%), avec la compagnie irakienne d’exploitation pétrolière (25%), doivent mettre en valeur les 109 millions de barils du champ pétrolier de Badra, au sud-est de Bagdad.
Après l’attribution des champs pétrolièfres à des compagnies étrangères « ravies » de faire leur grand retour en Irak, le pays devrait pouvoir produire – en théorie – 12 millions de barils de pétrole par jour en 2016.
Avec les champs attribués, l’Irak est assuré de produire 4,765 millions de barils par jour (mbj) supplémentaires dans les prochaines années.
En tenant compte du premier appel d’offres de juin pour trois champs, « la production de l’Irak atteindra dans six ans 12 mbj ce qui en fera le premier producteur au monde », avait ainsi déclaré à la presse le ministre irakien du Pétrole Hussein Chahristani.