Mi-séance CAC : contrepied baissier ?

Cac040309 Après la franche hausse d’hier, et une fin de séance américaine en demi-teinte, la bourse de Paris a logiquement ouvert en consolidation, allant chercher le support annoncé des 2640. Mais ce support, longtemps travaillé, a fini par céder, et c’est le niveau suivant des 2620 qu’est allé chercher le marché. Le contrepied haussier d’hier serait-il suivi par un contrepied baissier ? Le marché nous en a délivré bien d’autres du même style, et nous aurons donc la réponse ce soir. A noter quand même la réunion de la BCE aujourd’hui, dont la décision attendue ne devrait pas faire trop bouger les marchés, mais dont les commentaires seront comme d’habitudes beaucoup plus regardés. En attendant, le marché est même en train d’enfoncer les 2620, cédant 2.2%, soit la moitié de la hausse d’hier.

Côté valeurs du CAC, il n’y a plus que trois maigres hausses, avec GDF Suez en progression tout de même de 2.2%. Sanofi suit avec +0.7% et Pernod Ricard +0.2%.

A la baisse c’est par contre la bousculade, avec un nouvel effondrement de Dexia, avec -11.5%. Arcelor Mittal reperd la moitié du terrain gagné hier avec -5.6%, tandis qu’Air France n’en finit plus de rester clouée au tarmac, avec un repli de 5.6% également.

D’un point de vue graphique, cette rupture des 2620, si elle était confirmée, ne serait pas de très bon augure, signifiant un probable retour sur les supports de ce début de semaine.

L’euro s’affiche lui à nouveau en baisse, de retour sur 1.255, alors qu’on attend une baisse de 50 pdb des taux de la BCE, à 1.5%. Le pétrole lui reperd 2% mais reste à proximité des 45 dollars le baril. L’or enfin se reprend logiquement de 1% à 915 dollars.

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(10 commentaires)

  1. Votre message et les nombreuses questions posées demande un certain temps pour y répondre. Je ne serai malheureusement que très peu disponible avant le début de la semaine prochaine. En attendant, si des âmes charitables peuvent répondre à quelques-uns des éléments ci-dessus, ce serait avec plaisir 😉

  2. Sur la question initiale: est-elle encore pertinente? L’effet domino a pris son autonomie en s’étendant à toute l’économie. Autant essayer de prévoir la fin d’un très grand incendie de forêt, les subprimes ne sont plus qu’un élément parmi de nombreux autres.
    1-les pays de l’est appartiennent à l’europe, ont vocation à la zone euro, ne sont pas prédestinés à être chroniquement insolvables. Il y aura toujours moyen, entre gens de bonne compagnie, pour arranger un report des dettes. Evidemment, ceux qui savent qu’ils vont devoir fournir les moyens du relais font mine d’être sourds.
    2- La question est plutot: est-ce que le gouvernement américain osera dire aux fonds souverains étrangers d’aller se torcher avec leurs titres AIG? La réponse est non. L’éventuelle liquidation d’AIG, parcequ’elle implique donc l’indemnisation de ces fonds souverains, est à l’heure actuelle trop couteuse pour être envisagée.
    3- Ce serait pareil pour les obligations du trésor US. Donc la dévaluation par rapport aux autres monnaies est à exclure (sans compter que ni le japon, ni la chine n’accepteraient cette sorte de réévaluation forcée de leur monnaie)

  3. Hum, suis pas certain qu’il y aie de quoi « espérer » dans mon 2 ou mon 3. Certes, je vois une probabilité bien plus faible, mais je vois aussi un enjeu bien plus grave. Si les US faisaient défauts à leurs créditeurs, sachant qu’il y a depuis des années un best-seller en chine qui répète que les perfides américains ont prémédité de ne pas honorer leurs dettes, imaginez le potentiel belliqueux.

  4. A vrai dire, j’en arrive aux même conclusion concernant US/Chine. La seul possibilité serait une dévaluation du (yen,Us,EUro) simultanné, afin que le potentiel belliqueux soit dilué. Mais j’avoue que si il parte tout seul a l’aventure d’une dévaluation, il n’y a pas que la chine qui sera belliqeuse. Donc c’est pour cela que j’ais insisté aprés ton post. Mais le sujet reste hyper interressant surtout que la G20, c’est pour bientot.

  5. Je ne fait que présenter le résultat d’un travail. C’est clair que cela peut aussi être vue comme un complot anti-chinois. Mais aussi comme un complot pro-occidental. C’est toujours pariel, dans qu’elle direction ont se projette (c’est pas un jeux de moi).

  6. Selon Fortune, la liste (dans l’ordre) des 15 banques qui se seraient le plus enrichies grâce aux pertes d’AIG. On comprend mieux que certaines banques souffrent moins de la crise.
    Société Générale (France)
    Goldman Sachs (GS, Fortune 500)
    Merrill Lynch International
    Deutsche Bank (Germany)
    Calyon, Crédit Agricole (France)
    UBS (Switzerland)
    Barclays (England)
    Coral Purchasing, DZ Bank (Germany)
    Bank of Montreal (Canada)
    Rabobank (the Netherlands)
    Royal Bank of Scotland
    Bank of America
    Wachovia
    HSBC (England)
    Barclays Global Investors
    « Goldman Sachs’ No. 2 position fits several press reports that it was an important counterparty, perhaps having insured $20 billion of CDOs with AIG ».
    http://money.cnn.com/2009/03/07/news/companies/aig.fortune/index.htm?postversion=2009030713

  7. Au fond, l’éventuelle malveillance des intentions importe moins que les conséquences réelles et les procès d’intention qu’il est possible de faire.

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