Affaire à suivre de près compte-tenu des enjeux associés et d’éventuels contrats passés avec la France.
Selon la presse locale, les Emirats arabes unis viennent d’approuver une loi fixant le cadre juridique de leur programme de développement de l’énergie nucléaire. Civile, comme il se doit, bien évidemment.
Une étape nécessaire pour permettre l’attribution d’un contrat estimé à 41 milliards de dollars.
Selon le quotidien gouvernemental The National, en vertu de la loi sur « les utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire », publiée dimanche par décret présidentiel, « le gouvernement des Emirats s’engage à renoncer à l’enrichissement local » de l’uranium.
C’est en effet ce qu’aurait expliqué le représentant permanent des Emirats auprès de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA), Hamad al-Kaabi, cité par le journal.
Toujours selon la presse, la loi prévoit la mise en place d’un organisme de contrôle indépendant, la « Federal Authority of Nuclear Regulation », dont la direction générale a été confiée à l’Américain William Travers, ancien conseiller de l’AIEA.
Ces dispositions ouvrent la voie à l’Agence de l’énergie nucléaire (Nuclear Energy Corporation – ENEC) pour l’attribution « au cours de ce mois » d’un contrat estimé à 41 mds de dollars. Ce dernier qui concerne sur la construction de réacteurs nucléaires devrait permettre de couvrir le tiers des besoins du pays en électricité.
Début septembre, alors que des sources industrielles avaient laissé entendre que les Emirats arabes unis (EAU) seraient sur le point de concrétiser un fabuleux contrat d’énergie, en vue tout particulièrement de développer une centrale nucléaire du type EPR , les « éventuels » acheteurs avaient opposé un démenti formel à de telles rumeurs.
Les Emirats arabes unis avaient alors affirmé ne souhaiter aucunement attribuer dans les jours prochains ce que certains nommaient déjà « le plus gros contrat d’énergie jamais passé au Proche-Orient« .
Pourtant, si l’on en croit le cabinet conseil Eurasia Group, ce contrat serait non seulement d’actualité mais pourrait même atteindre 40 milliards de dollars (27,6 milliards d’euros).
« L’attribution du contrat par les Emirats arabes unis n’est pas une question de jours et le processus est toujours en cours », avait déclaré en réaction à de telles allégations une source gouvernementale proche des négociations.
Précisons que le consortium réunissant Areva, GDF Suez et Total semble le mieux placé pour obtenir « gain de cause », le dossier prévoyant la construction d’au moins quatre réacteurs, si l’on en croit les sources proches du dossier.
Parmi les autres candidats, figurent un consortium rassemblant General Electric et le japonais Hitachi et un autre consortium constitué de Korea Electric Power Corporation, Hyundai Engineering and Construction et Samsung C&T Corporation.
Les Emirats, riche pays pétrolier du Golfe, cherchent à l’heure actuelle à diversifier leurs sources d’énergie.
Si la manne pétrolière a engagé les Emirats vers la voie d’une forte croissance, les besoins énergétiques se font durement ressentir . Mais, afin de préserver le niveau de ses recettes issues des exportations pétrolières, Abou Dhabi a opté pour l’énergie nucléaire.
En vue de développer leur programme, les Emirats ont d’ores et déjà signé des accords de coopération avec la France, les Etats-Unis et la Corée du sud, ainsi qu’un mémorandum d’entente avec la Grande-Bretagne.
Un accord prévoyant le transfert de composants et de matières nucléaires a été conclu avec les Etats-Unis et a été approuvé en mai dernier par Barack Obama. Lequel l’a soumis à l’examen ultime du Congrès avant son entrée en vigueur.
Alors que Nicolas Sarkozy s’est rendu en mai dernier dans les Emirats pour inaugurer une base militaire, certains n’hésitent pas à affirmer qu’une telle « initiative » du Président français serait de nature à accroître les chances du consortium français de rafler la mise. D’autant plus qu’en janvier 2008, la France a signé un accord de coopération dans le domaine du nucléaire civil avec les Emirats arabes unis, lors d’une précédente visite du chef d’Etat français.
En avril 2008, les Emirats avaient affirmé que tout projet visant à développer leur énergie nucléaire civile serait mené dans une totale « transparence », tout en excluant des activités d’enrichissement sur leur territoire. Le pays avait également indiqué qu’il signerait plusieurs accords internationaux, comme le protocole additionnel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Sources : AFP, Reuters, Challenges
Nucléaire: le consortium français remanié pour un méga-contrat à Abou Dhabi
Le consortium français candidat à un appel d’offres portant sur la construction de plusieurs réacteurs nucléaires à Abou Dhabi, a été remanié afin de tenter de décrocher ce méga-contrat de plus de 40 milliards de dollars, face à la concurrence coréenne.
En lice depuis près de deux ans, le consortium français s’apprête à déposer une nouvelle offre dès jeudi, a indiqué mercredi une source proche du dossier.
L’appel d’offres, d’un montant de plus de 40 milliards de dollars, porte sur la construction de 2 à 4 réacteurs nucléaires de troisième génération à Abou Dhabi.
Initialement, l’équipe tricolore était composée de GDF Suez, du groupe nucléaire Areva, et du pétrolier Total.
Mais face à la forte concurrence du coréen Kepco (associé à son compatriote Hyundai), les groupes français ont dû revoir leur copie et appeler Electricité de France (EDF) à la rescousse.
« Ce qui est envisagé aujourd’hui, mais rien n’est figé pour l’instant, c’est une structure de pilotage du projet dans lequel EDF jouerait le rôle de pilote en association avec GDF Suez », a déclaré mercredi le nouveau PDG d’EDF Henri Proglio.
Selon une source proche du dossier, c’est le président « Nicolas Sarkozy qui a demandé à EDF d’y aller ».
Dans le nouveau schéma retenu, EDF et GDF Suez détiendront chacun 45% du consortium et Total 10%, a indiqué une source proche du dossier, confirmant une information des Echos.
Le groupe nucléaire Areva serait en charge du seul « îlot nucléaire » (coeur du réacteur). Le groupe industriel Alstom fournira lui l’îlot conventionnel (turbine, salle des machines, alternateur). Enfin, le groupe de BTP Vinci pourrait remplacer l’américain Bechtel comme responsable du génie civil, selon une source proche du dossier.
Reste la question du prix. Le réacteur de type EPR, proposé par les français, coûte entre 5 et 6 milliards d’euros pour une puissance de 1.600 mégawatts (MW).
Kepco propose lui un réacteur de troisième génération dénommé APR-1400, d’une puissance de 1.450 mégawatts, et dont le coût serait presque deux fois moindre. Enfin, le japonais Hitachi (allié à General Electric), qui fait figure d’outsider, propose un réacteur à eau bouillante ABWR d’une puissance de 1.350 mégawatts.
Nicolas Sarkozy a fait de l’exportation du nucléaire civil un axe stratégique de sa diplomatie. Quatre EPR sont actuellement en construction: un en Finlande, un en France, et deux en Chine. Il est en cours de certification aux Etats-Unis.
La France a renforcé dernièrement ses liens avec les Emirats arabes unis, où Nicolas Sarkozy a inauguré fin mai une base militaire française permanente. Paris veut aussi y exporter son avion de combat Rafale, encore jamais vendu à l’étranger.
http://www.tdg.ch/depeches/people/nucleaire-consortium-francais-remanie-mega-contrat-abou-dhabi
Important contrat nucléaire pour les Coréens aux Emirats.
Un consortium sud-coréen a remporté un contrat d’environ 40 milliards de dollars pour la construction de plusieurs réacteurs nucléaires destiné aux Emirats arabes unis (EAU), apprend-on de sources industrielles.
Le consortium réalisera les premières centrales nucléaires de la partie arabe du Golfe aux termes de ce contrat, l’un des plus importants jamais octroyés dans le secteur énergétique au Moyen-Orient et l’un des plus gros contrats internationaux pour la construction d’installations nucléaires.
« Nous l’avons emporté », a indiqué une source industrielle. « Nous ne sommes pas sûrs du montant exact, mais je pense qu’il tourne autour de 40 milliards de dollars. »
Le consortium coréen comprend Korea Electric Power (KEPCO), Hyundai Engineering and Construction, Samsung C&T et Doosan Heavy Industries.
Le président sud-coréen Lee Myung-bak devrait signer le contrat dans la journée avec son homologue des EAU, le cheikh Khalifa bin Zayed al Nahayan, a-t-on ajouté de source industrielle.
Le groupe sud-coréen a décroché le contrat aux dépens d’un consortium français et d’un autre groupe de firmes des Etats-Unis et du Japon.
Le consortium français, emmené par EDF et GDF Suez, comprenait Areva et Total. Il était initialement donné favori avant de perdre du terrain face aux Coréens.
Les programmes nucléaires qui émergent au Moyen-Orient, notamment en Arabie saoudite et en Egypte, font craindre une course aux armements régionale.
Les EAU se sont toutefois engagés à importer le combustible nécessaire aux réacteurs plutôt que de chercher à enrichir de l’uranium à cette fin. L’uranium très enrichi peut servir à la fabrication de bombes nucléaires.
Les travaux consacrés à une première centrale nucléaire devraient débuter en 2012.
Les Emirats, troisième exportateur mondial de pétrole, misent sur l’énergie nucléaire pour faire face à une consommation d’électricité en croissance rapide. Ils entendent construire dans un premier temps trois ou quatre réacteurs pour contribuer à répondre à une demande de 40.000 mégawatts en 2020, contre 15.000 MW l’an dernier.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=88f5dfb28abcc4b813f59c95bd408407
La France, qui a ouvert une base militaire dans l’Emirats, est encore en négociation encore avec Abu Dhabi pour l’achat de 60 rafales. Son principal concurrent est les USA qui proposent désormais le F22 et le F35.
loupé … 🙁
Les r